Le matin du 11 mars 2004, plusieurs bombes explosent dans des trains de banlieue en voie d'entrer dans la gare d'Atocha, au cœur de Madrid. Elles causent la mort de 191 personnes et en blessent près de deux mille.
Le drame, que les Espagnols désignent sous l'acronyme 11-M, survient très exactement trente mois après les attentats du World Trade Center et du Pentagone... et trois jours avant les élections générales en Espagne.
Très embarrassé du fait de son engagement dans la coalition contre l'Irak aux côtés de George Bush Jr et Bill Clinton, le gouvernement de droite du Président du Conseil José Maria Aznar (Parti Populaire) attribue dans un premier temps la responsabilité du crime aux terroristes basques de l'ETA, bien que ceux-ci n'aient jamais auparavant pratiqué d'attentat de masse et s'en soient tenus à des attentats ciblés.
La vérité ne tarde pas à éclater. Elle va conduire à la mise en jugement en 2007 de 29 terroristes islamistes en lien avec al-Qaida, dont une moitié de Marocains. Accessoirement, elle va détourner aussi les électeurs espagnols du Parti Populaire et donner le 14 mars une large victoire aux socialistes du PSOE guidés par José Luis Zapatero.
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