Le 20 avril 1825, le roi Charles X fait voter une loi sur le Sacrilège en croyant de la sorte « re-christianiser la France ». Le texte condamne à mort, avec amende honorable (obligation de se repentir en public avant l'exécution) toute personne qui aurait en public profané des hosties ou les vases les contenant ! C'est du jamais vu. Cette loi, qui assimile le sacrilège à un parricide, est promulguée malgré les critiques, y compris chez les « ultra-royalistes » (Chateaubriand, Molé, Broglie...). Mais elle ne sera jamais appliquée et le successeur de Charles X l'abrogera sans attendre, le 11 octobre 1830.
De fait, le sacrilège (profanation d'objets sacrés) pas plus que le blasphème (insultes adressées à Dieu et à ses saints) n'ont jamais été formellement réprimées par l'Église et la monarchie au Moyen Âge. C'est seulement à partir du XVIe siècle, avec l'émergence des États nationaux, que les gouvernants ont vu l'intérêt d'instrumentaliser ces délits d'ordre religieux à des fins personnelles ou politiques. Ainsi avec la condamnation du malheureux chevalier de la Barre en 1766...
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