Le 24 septembre 2000, le gouvernement français soumet à référendum un amendement à la Constitution de la Ve République qui instaure le quinquennat et aligne la durée du mandat présidentiel (5 ans) sur la durée des législatures (mandats des députés de l'Assemblée nationale). C'est la mort du septennat instauré 127 ans plus tôt. 73% des votants s'expriment en faveur de l'amendement constitutionnel mais la participation est très faible (30% des inscrits). Le manque d'enthousiasme de l'électorat vient de ce que la réforme a été mise en oeuvre pour des raisons de convenance partisane par le président Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin, le premier de droite, le second de gauche.
Un an plus tard, la réforme est complétée par l’inversion du calendrier électoral qui place désormais le scrutin législatif au mois de juin dans la foulée de la présidentielle, avec pour objectif de garantir au chef de l’État une majorité parlementaire durant tout son mandat et d’éviter toute nouvelle cohabitation au sein de l'exécutif entre un Président et un Premier ministre de bords opposés. Ces modifications d'apparence anodine auront pour effet de transformer le Parlement en une chambre d'enregistrement, tout juste bonne à entériner les décisions du Président.
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pat_1989 (26-09-2022 08:36:17)
La facilité, pour ne pas dire la légèreté avec laquelle nous, Français, modifions notre Constitution, est confondante. Au lieu de fonder nos décisions sur des considérations mûrement réflé... Lire la suite
pat_1989 (25-09-2022 11:47:03)
La facilité, pour ne pas dire la légèreté avec laquelle nous, Français, modifions notre Constitution, est confondante. Au lieu de fonder nos décisions sur des considérations mûrement réflé... Lire la suite