Né en Argentine, dans une famille bourgeoise de Rosario, Ernesto Guevara suit des études de médecine puis, malgré un asthme chronique, accomplit en motocyclette, avec un ami, le tour de l'Amérique latine. Il relatera cette épopée dans des carnets de voyages qui seront publiés sous le titre : Voyage à motocyclette. On peut découvrir dans ces textes un Guevara victime de préjugés racistes, comme dans cet extrait où il évoque Caracas :
« Les Noirs, ces représentants de la splendide race africaine qui ont gardé leur pureté raciale grâce à leur manque de goût pour le bain, ont vu leur territoire envahi par un nouveau type d’esclaves : les Portugais. Et ces deux vieilles races ont commencé leur dure vie commune, émaillée de querelles et de mesquineries de toutes sortes. Le mépris et la pauvreté les unit dans leur lutte quotidienne, mais la façon différente dont ils envisagent la vie les sépare complètement. Le Noir, indolent et rêveur, dépense ses sous en frivolités ou en « coups à boire », l’Européen a hérité d’une tradition de travail et d’économies qui le poursuit jusque dans ce coin d’Amérique et le pousse à progresser, même au détriment de ses aspirations individuelles. » (Voyage à motocyclette, Ed. Mille et une nuits p. 174)
Il fait en 1955 la connaissance au Mexique de Fidel Castro et s'engage à ses côtés dans la lutte contre le dictateur cubain Fulgencio Batista.
Après la chute de Batista et l'accession de Fidel Castro au pouvoir, le 1er janvier 1959, il organise la répression comme procureur du tribunal révolutionnaire. Brutal, il inaugure une forme de « goulag tropical » et procède à des centaines d'exécutions avec le soutien actif de Raúl Castro, frère cadet du « Líder Máximo ».
Devenu ensuite ministre de l'Industrie, il convainc Fidel Castro de convertir l'économie au socialisme de type soviétique et nationalise sans ménagement les entreprises cubaines.
Écarté des responsabilités par Castro en 1965, Guevara va créer un maquis révolutionnaire dans l'ex-Congo belge avec Kabila (le futur « tombeur » de Mobutu). C'est un nouvel échec.
Empêché de revenir à Cuba, il tente à nouveau sa chance en Bolivie avec quelques Européens épris de révolution (parmi eux, le Français Régis Debray). Mais le « Che » (c'est son surnom, d'après une expression argentine pour désigner un homme) ne bénéficie d'aucun soutien local. Aucun paysan ne rejoint la rébellion ! Il est traqué par l'armée bolivienne et, le 9 octobre 1967, au lendemain de sa capture, sommairement exécuté.
Sa fougue révolutionnaire, son physique de jeune premier et sa mort vont faire de lui un mythe révolutionnaire. Son icône, reproduite sur des millions d'affiches, dérive de la photo ci-dessus, prise lors d'un meeting à La Havane par Alberto Korda, le 6 mars 1960.
• 22 octobre 1962 : ultimatum de Kennedy à Krouchtchev
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Erik (13-10-2017 15:58:57)
Une piste peut-être... http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/rescapes-du-goulag-tropical_479350.html Sachant pertinemment que ce témoignage n'ébranlera pas les convictions idolÃ... Lire la suite
pierre (10-10-2017 18:06:41)
un tueur psychopathe arrivé au pouvoir...ça donne du sang et rien d'autre.
saint just (10-10-2017 17:24:24)
faux archi faux goulag tropical !!!!
les preuves ????