Issu d'une famille de marins, Robert Surcouf navigue dès l'âge de 13 ans. Officier avant 20 ans pour belle conduite au feu puis lors d’un naufrage, il se lance dans la traite négrière sur les rivages de Madagascar.
En 1795, vers la fin de la Révolution, il se voit confier par des armateurs un brick armé et s'engage alors dans la « guerre de course » contre les Anglais dans l'océan Indien, selon les principes mis en place par Vauban un siècle plus tôt. Le corsaire s'honore de maints exploits comme de s'emparer de six navires d'un coup dans le golfe du Bengale.
Le 31 août 1800, dans l'océan Indien, le corsaire malouin, à bord de la Confiance (18 canons, 190 hommes) attaque le vaisseau anglais Kent (36 canons, 437 hommes) et le capture. Ce nouvel exploit suscitera le chant Au 31 du mois d'août, composé quelques années plus tard pour en entretenir la mémoire. Il est devenu depuis bien longtemps un grand classique des chants de popote et de carrés.
Fait chevalier de la Légion d'Honneur par Napoléon Ier en 1804, Surcouf décline un commandement dans la marine régulière et préfère poursuivre ses activités de corsaire et d'armateur. À la chute de l'Empire, il se retire dans sa ville natale nanti d'une coquette fortune, preuve que l'on peut se battre pour ce que l'on possède déjà !
Un officier anglais aurait engagé avec le corsaire Robert Surcouf le dialogue suivant :
- Au fond, ce qui nous distingue, nous autres Britanniques, de vous autres Français, c'est que nous nous battons pour l'honneur et vous pour l'argent,
- Hé oui, aurait répondu le corsaire malouin, chacun se bat pour ce qui lui manque.
Mais ce propos serait à placer dans la bouche de son ancêtre René Duguay-Trouin répondant au capitaine du Monk après sa capture, en 1694, par l'escadre anglaise au large des Sorlingues. Une chose est certaine : contrairement à son aïeul, Surcouf n’a jamais été fait prisonnier !
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