1337 à 1453

La guerre de Cent Ans

La « guerre de Cent Ans » frappe de plein fouet la France médiévale au sommet de sa gloire. Aux XIIe et XIIIe siècles,  le pays a connu une longue période de prospérité économique, de croissance démographique, de création artistique et d'expansion territoriale. Il est ainsi devenu la principale puissance d'Europe et de loin la plus peuplée avec environ 16 millions d'habitants.

Jean II le Bon adoube des chevaliers, atelier du Maître de Virgile, Grandes Chroniques de France, Paris, BnF.Les premiers signes d'épuisement, liés à la surpopulation des campagnes et au déclin économique, se manifestent sous les règnes de Philippe IV le Bel et de ses trois fils. Ils vont être aggravés par la guerre...

Face à la France, l'Angleterre ne pèse que 5 millions d'habitants. Mais le royaume est davantage centralisé et ne souffre pas des rivalités entre grands féodaux. Le roi d'Angleterre, au contraire de son rival, peut assez facilement obtenir des représentants des communes l'autorisation de lever des impôts quand il s'agit de faire une guerre légitime...

La guerre de Cent Ans (1337-1453)

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Guerre de Cent Ans est une expression inventée par les historiens du XIXe siècle pour désigner les combats qui se sont déroulés en France à la fin du Moyen Âge, de 1337 à 1453.
Ces combats, entrecoupés d'une longue période de paix, ont mis aux prises les rois de France et d'Angleterre ainsi que leurs alliés (Bretons, Bourguignons, Flamands, Navarrais...).
Ils ont finalement débouché sur une consolidation de l'État et la naissance d'une conscience nationale commune, des Flandres aux Pyrénées, née de l'attachement à la dynastie et de l'hostilité aux Anglais.

Un changement d'époque

La première guerre naît d'une querelle autour de l'héritage en déshérence des fils de Philippe le Bel. Elle est provoquée en 1337 par le roi d'Angleterre Édouard III qui lance un défi à son cousin Philippe de Valois, élu par les barons roi de France sous le nom de Philippe VI.

À Crécy (1346) comme à Poitiers (1356) et bien plus tard à Azincourt (1415), la chevalerie française est... désarçonnée (!) par la nouvelle stratégie développée par les Anglais : au lieu de chercher la rupture par une charge de la puissante chevalerie, à la façon féodale, ceux-ci donnent la primeur aux archers à pied qui, par une pluie de flèches, désorganisent les rangs ennemis.

Massacre des Jacques à Meaux en 1358, Chroniques de Jean Froissart, XVe siècle, Paris, BnF, Gallica.Guerres, famine, Grande Peste, révoltes sociales... Les malheurs des Français prennent fin avec la remise en ordre du royaume par Charles V le Sage. Celui-ci instaure pour la première fois un impôt permanent qui renforce considérablement le pouvoir royal. La France redevient le puissant royaume qu'elle était au début du XIVe siècle.

Sa prospérité n'est pas affectée par la mort de Charles V en 1380 et la folie de son fils et successeur Charles VI. Elle connaît une « longue embellie » (comparable par sa durée à celle qui sépare la guerre franco-prussienne de 1871 à la première guerre mondiale de 1914-1918).

Mais les Anglais ont conservé la nostalgie des fructueuses et brutales « chevauchées » du temps d'Édouard III, quand ils pillaient allègrement les plantureuses campagnes françaises. Ils profitent donc d'une guerre civile, la « querelle des Armagnacs et des Bourguignons », pour reprendre pied sur le Continent.

Benjamin West, Edouard III franchissant la Somme, 1788, Royal Collection.

Cette nouvelle guerre débute par une terrible défaite française à Azincourt. Les élites parisiennes et la France du nord se soumettent sans trop de réticences au duc de Bedford, le régent anglais qui dirige le pays au nom du nouveau « roi de France et d'Angleterre », un enfant du nom d'Henri VI, fils d'Henri V et d'Isabelle de France.

La dynastie capétienne se relève néanmoins avec Charles VII le Victorieux, grâce à Jeanne d'Arc, une héroïne mystique et nationale de 19 ans qui manifeste avec éclat l'attachement du peuple à la personne du roi, et à la rupture de l'alliance anglo-bourguignonne.

Déclenchée au temps de la chevalerie triomphante, la guerre s'achève à Castillon sur un succès de l'artillerie française. Une époque, le Moyen-Âge, s'achève ; une autre, la Renaissance, commence qui, à vrai dire, était déjà en germe pendant l'« embellie » des règnes de Charles V et Charles VI.

3 fois Cent Ans

La guerre dite de Cent Ans, qui dura de 1337 à 1453, n'est que l'un des trois grands conflits qui opposèrent au cours du dernier millénaire les deux grandes monarchies d'Europe occidentale, la France et l'Angleterre.
Le premier conflit a été engendré par l'accession de Henri Plantagenêt et de sa femme Aliénor d'Aquitaine au trône d'Angleterre, en 1154. Il s'est terminé sous le règne de Saint Louis par le traité de Paris, en 1259.
Le troisième conflit de cent ans, heureusement entrecoupé de longues périodes de paix, a débuté à la fin du règne de Louis XIV par l'engagement de l'Angleterre dans la guerre de Succession d'Espagne. Il s'est terminé à Waterloo.

Publié ou mis à jour le : 2024-07-31 17:32:15
George Lewis Easton (04-09-2015 15:43:48)

Ce dossier est incontournable pour comprendre les tenants et les aboutissants de la presence francaise a Maurice, pays se trouvant dans l'ocean Indien qui devint francais en 1715 et fut capture par le... Lire la suite

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