
Inédit et séduisant. Le musée Jacquemart-André (Paris) présente jusqu'au 21 juillet 2014 une rétrospective sur un genre populaire et méconnu, les « fêtes galantes », qui a couru sur les deux tiers du XVIIIe siècle.
Ces toiles, pour la plupart de petite taille, ont fait les délices des riches financiers de l'Ancien Régime, désireux de rêve et de féerie, loin de la peinture d'histoire officielle ou des compositions mythologiques quelques peu salaces.
Là, tout est dans le non-dit. L'on voit sur un fond de nature aimable des groupes de jeunes gens élégants qui devisent gaiement avec d'évidents sous-entendus érotiques.
D'ailleurs, les contemporains appelaient « conversations » ou « assemblées » ces peintures dérivées des pastorales italiennes et flamandes et dont le genre fut inventé et popularisé par un talentueux et jeune peintre de Valenciennes, Antoine Watteau (1684-1721).

Il conçut ses premières « fêtes galantes » vers 1710, alors que le règne de Louis XIV s'achevait dans la guerre, les disettes et la rigueur morale. Il mourut prématurément à 37 ans, en 1721, en pleine Régence, dans une France en ébullition où les aristocrates longtemps tenus en lisière tentaient de rattraper le temps perdu.
Mais après lui, d'autres peintres poursuivirent sur la même voie : Nicolas Lancret (1690-1743), Jean-Baptiste Pater (1695-1736) et, plus loin dans le siècle, François Boucher (1703-1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806).

Le genre s'éloigne de la représentation d'une nature idéalisée et glisse vers des représentations de jardins policés, agrémentés de ruines romantiques et d'éléments architecturaux réels, avec non plus d'élégantes Parisiennes mais des bergères de fantaisie.
Le musée Jacquemart-André montre de salle en salle, à travers une soixantaine d'œuvres représentatives, l'évolution du genre jusqu'à son extinction dans les années 1770, à l'avènement de Louis XVI.

Entrée : 12 euros euros (tarif réduit : 10 euros euros) |
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Publié ou mis à jour le : 2016-06-30 12:08:57
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