Louis David est le principal représentant français de l'école « néo-classique » du XVIIIe siècle finissant, nourri par la découverte des ruines de Pompéi. Formé à l’Académie royale de peinture et de sculpture, il rompt avec le style libertin de Boucher et de Watteau pour revenir au classicisme de Nicolas Poussin. Il connaît le succès en 1785 avec Le Serment des Horaces, une oeuvre qui annonce déjà la Révolution.
Député enthousiaste à la Convention nationale, ami de Robespierre, il vote la mort du roi. Il sévit aussi au sein du sinistre comité de sûreté générale, qui traque les suspects et les défère devant le Tribunal révolutionnaire. Il peint avec ferveur Marat assassiné et fait transférer sa dépouille au Panthéon. Commis aux célébrations nationales, il organise aussi la fête de l'Être suprême.
À la chute de Robespierre, il est brièvement emprisonné. Bien plus tard, il se rallie à Bonaparte et s'exclame à l'issue d'une première séance de pose : « Bonaparte est mon héros ! ». Il dédaigne toutefois de l'accompagner en Égypte mais devient ensuite son conseiller artistique et réalise à sa demande le fameux Bonaparte franchissant le col du Grand-Saint-Bernard (1801). Cette oeuvre de propagande sans rapport avec la réalité sera réalisée en cinq exemplaires et maintes fois copiée et diffusée par les colporteurs jusque dans les chaumières, contribuant à la gloire du futur empereur. David peint ensuite le Sacre de Napoléon à Notre-Dame. À la Restauration, refusant par avance une grâce royale, il s'exile à Bruxelles où il poursuit une carrière de portraitiste talentueux.
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