Dans les années 1860, Cochise dirige le soulèvement apache contre les Américains, dans l'actuel Arizona, lors des Guerres indiennes. D'abord aux côtés du chef Mangas Coloradas, il choisit finalement le chemin de la paix.
Cochise est né vers 1810, au moment même où débute la guerre d’indépendance du Mexique, probablement dans les montagnes Chiricahua, au cœur de l’Arizona.
Fils de chef, il devient lui-même chef de sa tribu. À la fin des années 1830, Cochise épouse la fille de Mangas Coloradas, Dos-teh-seh, avec qui il a deux fils.
Il adopte une attitude pacifique envers les occupants de l’actuel Arizona : les colons espagnols d’abord, les Mexicains ensuite, lorsque le Mexique prend son indépendance le 28 septembre 1821, et enfin les Américains quand les États-Unis récupèrent la région suite à la guerre américano-mexicaine de 1848.
Les relations se détériorent en 1860. En octobre, une bande d’Apaches dérobe des chevaux dans l’enclos du ranch d’un Irlandais nommé Ward. Ils enlèvent au passage un enfant blanc. Élevé parmi les Indiens, celui-ci prendra le nom de Mickey Free et deviendra scout dans l’armée des États-Unis.
À la suite de ce rapt, Ward se rend au fort Buchanan pour y demander de l’aide. Le commandant du fort, le colonel Pitcairn Morrison, envoie le lieutenant George Bascom à Apache Pass pour rechercher les chevaux et l’enfant.
Bascom fait venir Cochise dans sa tente. Alors qu’il essaie d’en faire son otage, une bagarre éclate. Le chef indien reçoit une balle dans la jambe et des membres de sa famille sont capturés. Par la suite, pour obtenir la libération de ces derniers, Cochise prend lui-même en otage quatre Américains. Des deux côtés, les otages sont finalement exécutés.
La mort par pendaison de son frère et de ses deux neveux déclenchent la colère de Cochise qui entre dans une guerre ouverte contre les Américains. Il s’allie avec son beau-père Mangas Coloradas et devient chef de deux cents guerriers chiricahuas et mimbrenos.
Ensemble, les deux chefs apaches rendent la vie impossible aux Blancs de la région, multipliant les opérations de guérillas à l’encontre des fermiers, des mines, des diligences et des soldats américains. Ils s’inclinent à la bataille d’Apache Pass en juillet 1862 face à l’artillerie du général James Henry Carleton.
À la mort de Mangas Coloradas l’année suivante, Cochise continue de semer la terreur. Il devient le seul chef de la résistance apache contre les incursions des Blancs dans le sud-ouest américain, jusqu’à l’arrivée d’un certain Thomas Jeffords. Ancien combattant de la guerre civile devenu chef de poste à Tucson, Jeffords se rend dans les montagnes Chiricahua pour demander la paix à Cochise. Les deux hommes deviennent vite amis. Le chef apache accepte que son territoire soit traversé pour que le courrier soit délivré aux Américains.
Après une série de pourparlers, Cochise rencontre le général Granger à Alamosa. Celui-ci lui affirme que le président Grant est animé par un grand désir de paix et offre aux Apaches de se déplacer dans la réserve de Tularosa.
« Ceci est un bien long voyage. Là-bas, les mouches dévorent les yeux des chevaux. De mauvais esprits hantent ces lieux. Je veux rester dans nos montagnes, là où leurs eaux m'ont si souvent désaltéré. Je ne veux pas quitter mon pays. » répond Cochise. Le général Granger accepte dans un premier temps que les Apaches n’aillent pas à Tularosa s’ils restent en paix puis tente finalement de les y parquer. Cochise et son peuple s’échappent alors et se réfugient dans leurs montagnes.
En 1872, de nouvelles négociations ont lieu avec le général Olivier Howard, héros de la guerre civile américaine, au cours desquelles Cochise aurait brisé une flèche pour symboliser son désir de paix. Il accepte de s’installer dans une réserve si Jeffords en est l’agent et affirme : « L'homme blanc et l'Indien doivent boire la même eau, manger le même pain et être en paix ». Cochise y meurt le 8 juin 1874.
Après Mangas Coloradas et Cochise, un autre chef apache prend la relève, c’est Geronimo.
« Pendant qu’il parlait, j’eus tout le loisir d’étudier cet homme remarquable. Naturellement, il était âgé alors de cinquante-huit ans, mais il paraissait cependant bien plus jeune. Il mesurait près d’un mètre quatre- vingt-dix, était à la fois mince et puissant, avec chaque muscle bien dessiné et ferme. Une traînée d’argent était visible çà et là dans ses cheveux noirs, qui ne pendaient pas sur ses épaules, mais étaient coupés en ligne droite à hauteur du menton. Son attitude prouvait une grande force de caractère. »
Portrait fait par le Dr A. N. Ellis, qui rencontra Cochise en 1871.
Guerres
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