Au début du XIXe siècle, Youssouf Karamanlis, pacha de Tripoli (Libye) se pique d'imposer un tribut aux navires qui longent ses côtes. Le président américain Thomas Jefferson prend mal la chose, d'autant qu'une centaine de ses concitoyens ont été capturés et réduits en esclavage par les Libyens.
Il s'ensuit une première « guerre barbaresque » (Barbary wars en anglais) avec un blocus du port de Tripoli. L'USS Philadelphia, un navire américain qui participe au blocus, est capturé par les Barbaresques et enrôlé dans leur flotte.
Le lieutenant Stephen Decatur (citation) capture alors un navire turc (ketch), le rebaptise USS Intrepid et avec lui, pénètre nuitamment dans la rade de Tripoli le 16 février 1804. Il neutralise les soixante hommes de l'USS Philadelphia, met le feu à celui-ci et se retire sans dommage.
Après le blocus et différentes autres interventions navales et terrestres contre Tripoli, le président Jefferson impose un traité au pacha le 10 juin 1805.
Dix ans plus tard, le pacha tentera de prendre sa revanche. Il s'alliera avec le dey d'Alger et le bey de Tunis contre les Occidentaux qui veulent en finir avec la piraterie et l'esclavage. La riposte ne se fait pas attendre : une flotte anglo-hollandaise bombarde Alger cependant que les Américains imposent une nouvelle reddition aux Libyens. C'en est fini de la piraterie en Méditerranée.
Aux États-Unis, aujourd'hui encore, l’hymne du corps des Marines – To the Shores of Tripoli - est un lointain écho de cette première expédition militaire américaine.
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