La féodalité caractérise la société d'Europe occidentale, au début du Moyen Âge. Cette société féodale est fondée sur des relations d'homme à homme, à la différence de la société moderne, fondée sur l'État de droit, qui ne fait pas de différence entre les individus.
La relation féodale se traduit par un hommage, valable jusqu'à la mort. Celui qui reçoit l'hommage est appelé «suzerain» (dérivé de souverain) ; celui qui prête l'hommage est appelé «commendé» ou «vassal» (du bas latin vassus, serviteur).
En échange de l'hommage, le suzerain accorde à son vassal un fief. C'est soit une terre ou «chase», avec les pouvoirs politique, judiciaire et fiscal qui lui sont attachés, soit une rente financière ou «provende». Dans le premier cas, le vassal est dit «vassal chasé», dans le second cas, «vassal commendé». Le vassal s'engage quant à lui à apporter au suzerain son aide, notamment militaire. Ainsi se définit la féodalité.
Notons que les gens du roi, les leudes, ont un statut quelque peu différent des vassaux ordinaires. D'autre part, la vassalité n'est pas uniformément répartie dans la chrétienté occidentale. Dans le Midi aquitain, par exemple, nombreux sont les alleutiers ou paysans libres, qui ne sont astreints à aucun lien de vassalité. Même chose en Normandie où l'on compte de nombreux paysans soldats, «vassaux du Soleil», autrement dit de personne en particulier.
À l'origine, le fief est une concession viagère. Très tôt, dès avant l'An Mil, il devient un droit héréditaire et un bien patrimonial, ce qui rend les vassaux de plus en plus autonomes vis-à -vis de leur suzerain. Qui plus est, dans le même temps, s'introduit la pluralité des hommages. Dès lors qu'un homme rend hommage à plusieurs suzerains, aucun de ceux-ci ne peut plus être assuré de sa fidélité... Ainsi la féodalité décline-t-elle au profit de l'autorité royale.
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