Le mot régale vient du latin regalia jura (droits du roi) dont on a fait aussi l'adjectif : régalien, qui désigne tout ce qui relève de l'État national.
Le «droit de régale» désignait au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime le droit qu'avaient les rois de gérer à leur guise les diocèses et les abbayes vacants, après la mort d'un évêque ou d'un abbé, en attendant l'arrivée d'un nouveau titulaire.
- la «régale temporelle» leur permettait d'encaisser les revenus du diocèse ou de l'abbaye,
- la «régale spirituelle» leur permettait de procéder à leur guise aux nominations à la tête des cures (ou paroisses) et des principales institutions ecclésiastiques du diocèse.
Le «droit de régale» a été au coeur des principaux conflits entre l'Église gallicane et le pape, de Philippe le Bel à Louis XIV, d'autant que les nouveaux évêques devaient le plus souvent être choisis par le roi avant d'être investis par le pape ; en conséquence, le roi était tenté de laisser l'évêché ou l'abbaye vacant le plus longtemps possible pour profiter de son droit !
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