Soljénitsyne (1918 - 2008)

7 clés pour lire son œuvre

Écrivain russe, lauréat du prix Nobel de littérature en 1970, Alexandre Soljénitsyne publie en France, en décembre 1973, L’Archipel du Goulag. Basé sur les témoignages de 227 rescapés des camps russes, son ouvrage dissèque la mécanique intrinsèque de la répression soviétique.

Le 12 février 1974, l'écrivain est arrêté. Accusé de trahison, il est expulsé d'URSS. Une première depuis Trotski ! Traduit en français quelques mois plus tard, L’Archipel du Goulag lance le « tournant anti totalitaire » et fait entrer le mot « goulag » dans le langage courant.

Réfugié en Suisse puis aux États-Unis, Soljenitsyne est alors le plus célèbre « dissident soviétique ». Mais sa critique de la société occidentale et sa foi orthodoxe lui valent peu à peu d'être étiquetté « réactionnaire ». Dans un discours à Harvard, le 8 juin 1978, il exprime sans fard son mépris pour ce qu'est devenu à ses yeux l'Occident : « Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l'Occident d'aujourd'hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son ensemble, mais même chacun des pays qui le composent. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante. »

Après le démantèlement de l'URSS, il fait son retour en Russie en 1994...

Alexandre Soljénitsyne, dissident puis Nobel

Codex, 2000 ans d'aventure chrétienneLe texte ci-après est tiré du dossier « Soljénitsyne, du goulag au prix Nobel », Codex #09, automne 2018, 15 euros.
Toujours très richement illustré, ce numéro retrace aussi l'épopée décisive des Grandes Découvertes, première étape de la mondialisation actuelle, révèle la ferveur de Naples à travers ses crèches et s'interroge, avec Éric Baraty sur l'émergence de la cause animale qui réunit toujours plus de partisans.
Codex est disponible en kiosque, en librairie et sur internet. Un régal pour les yeux et l'esprit (feuilleter le magazine).

Sept clés pour comprendre Soljénitsyne

Avec ses yeux rusés et son sourire formidable, sa stature de géant et sa pugnacité, Soljénitsyne (1918-2008) a surgi des profondeurs de l’U.R.S.S. pour apporter au monde une grande bouffée d’air pur.

Alexandre Soljénitsyne en 1974 et 1994.Ce fils de la révolution était un communiste romantique avant d’expérimenter dans sa chair l’arrestation arbitraire et la dure réalité des camps (1945-1953). C’est là qu’il conquiert sa liberté intérieure, ouvrant les yeux sur l’envers du système.

En 1962, il publie Une journée d’Ivan Denissovitch mais se voit bientôt contraint de poursuivre son travail de façon clandestine. Livre après livre, l’écrivain génial déploie une écriture novatrice et une critique de plus en plus radicale du régime, jusqu’à L’Archipel du Goulag en 1973.

Sûr de sa mission, il sait que la force du verbe peut ébranler des empires et réveiller des consciences endormies. L’art ne ment pas. Par-delà les mots, il dévoile des réalités spirituelles, la dignité de l’homme et la primauté de Dieu.

Au terme d’un éprouvant duel avec les autorités soviétiques, Alexandre Issaïevitch est expulsé en 1974. Il s’exile en Suisse puis aux États-Unis où il se consacre à la rédaction de La Roue rouge qui sonde les origines du drame russe. Très critique envers l’Occident qu’il juge lâche et matérialiste, Soljénitsyne n’a pas peur de porter une parole de contradiction, sans compromission avec la vérité. Une œuvre savoureuse, subtile et stimulante qui jaillit des entrailles mêmes de la vie.

Priscille de Lassus
Revue Codex, 2000 ans d'aventure chrétienne, automne 2018, #9.

1 ★ Un homo sovieticus ★

Alexandre Issaïevitch Soljénitsyne naît le 11 décembre 1918 dans une ville du Caucase. C’est la région de sa famille paternelle, une lignée de paysans, aux confins de la Russie méridionale. Pendant la Première Guerre mondiale, son père s’est engagé dans l’armée du tsar.

En 1917, il s’est marié au front avec Taïssa Chtcherbak, d’un milieu plus aisé, qui arbore le visage rond et basané des filles des steppes. La même année, deux révolutions successives ont emporté le régime impérial à Pétrograd, bien loin de là, pour laisser place au pouvoir bolchévique.

Chemin de combat - D’Orel à la Prusse orientale. Alexandre Soljénitsyne a reçu l'Ordre de la guerre patriotique, 2e degré et l'étoile rouge. Le 15 septembre 1943, le grade de lieutenant est attribué au capitaine, le 7 mai 1944, DR.Orphelin dès sa naissance à cause d’un accident de chasse, le garçon est élevé seul par sa mère. En 1924, elle s’installe à Rostov-sur-le-Don, au bord de la mer Noire, sans doute pour se rapprocher de sa terre d’origine. C’est là qu’Alexandre Issaïevitch grandit jusqu’à intégrer l’université de physique et de mathématiques de la ville en 1936.

Comme tous les enfants de sa génération, il participe aux Jeunesses communistes. C’est un socialiste convaincu qu’on pourrait taxer de marxiste romantique. Sa mère l’emmène quelquefois à l’église, avant qu’elles ne ferment définitivement. Le jeune homme aime le vélo, le football, le théâtre et la littérature.

Devenu enseignant dans le secondaire, il est mobilisé en octobre 1941, quand l’U.R.S.S. s’engage dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des alliés. Le soldat devient vite officier. Il est décoré de l’ordre de l’Étoile rouge pour sa bravoure dans les combats de Prusse. Les premiers essais de plume datent de cette période.

2 ★ L'expérience fondatrice des camps (1945-1953) ★

Tout bascule le 9 février 1945. Il a vingt-six ans. Le jeune capitaine soviétique est arrêté dans le bureau de son colonel, au bord de la Baltique, juste avant la capitulation allemande. Pourquoi ? La Sûreté militaire a intercepté sa correspondance avec un ami d’enfance, Koka, dans laquelle il donne son avis sur le destin de son pays, critiquant à mots couverts les orientations que Staline a données au projet révolutionnaire.

Soljénitsyne en mars 1951, matricule CH-262, Rita Novosti.L’affaire est rondement instruite à Moscou dans le célèbre immeuble de la Lioubianka, bastion du KGB. Le 27 juillet, Soljénitsyne est condamné à huit ans de camp de travail et de redressement en vertu de l’article 58 du code pénal. Après deux ans d’internement, il est transféré à la charachka de Marfino, toujours à Moscou.

Cette prison pour savants exploite ses compétences scientifiques dans un laboratoire d’acoustique. Un camarade, Dimitri Panine, témoigne de son obstination à défendre les droits les plus infimes des prisonniers politiques, de la portion de farine à la restitution d’un livre confisqué. Alexandre Issaïevitch commence à composer des œuvres clandestinement.

En mai 1948, il est expédié dans un camp de travaux généraux au Kazakhstan où il exerce le métier de fondeur puis de maçon. Les conditions de vie sont beaucoup plus rudes. C’est dans cette Asie profonde, au camp d’Ekibastouz, qu’a lieu en 1952 la première grève de détenus du système du Goulag. Soljénitsyne y participe.

L’expérience concentrationnaire transforme ses convictions, provoquant la rupture idéologique avec le communisme. Elle forge l’homme, l’écrivain, le lutteur. En 1953, sa peine s’achève mais libération ne signifie pas liberté.

L’ancien détenu est envoyé en « relégation perpétuelle » dans un village du Kazakhstan, aux portes du désert, où il reprend ses activités d’enseignant et se soumet au contrôle des autorités. Cette assignation à résidence est levée en 1956, à la faveur de la politique de déstalinisation. En 1957, comme des milliers d’autres, Soljénitsyne est réhabilité par une décision de la Cour suprême de l’U.R.S.S.

3 ★ 1962 : le succès d’Ivan Denissovitch ★

« À cinq heures du matin, comme tous les matins, on sonna le réveil ; à coups de marteau contre le rail devant la baraque de l’administration. De l’autre côté du carreau tartiné de deux doigts de glace, ça tintait à peine et s’arrêta vite : par des froids pareils, le surveillant n’avait pas le cœur à carillonner. » Ainsi commence Une journée d’Ivan Denissovitch, le récit d’un homme simple, Choukhov, matricule CH-854 dans un camp de travail.

En octobre 1962, la publication de cette œuvre dans la revue littéraire officielle Novy Mir connaît un énorme retentissement en U.R.S.S. Tout le monde s’arrache le numéro. Pour la première fois, une œuvre littéraire dénonce les crimes du stalinisme. Dans une langue familière, souvent savoureuse, le récit raconte la journée d’un bagnard, du lever au coucher, à -30°C. Rien d’extraordinaire.

Cependant, le froid, les fouilles, les comptages marquent le quotidien, tout comme les ruses pour grappiller une gamelle, cacher une lame ou offrir ses services aux chanceux qui reçoivent des colis. C’est la condition pour survivre. Dans cet univers, on peut se planquer mais aussi conserver sa dignité d’homme libre, celui qui s’adapte mais ne cède pas tout au système.

Soljénitsyne a rédigé ce court récit en trois semaines à peine, durant l’année 1959. Il l’a envoyé de façon anonyme au poète Tvardovski, rédacteur en chef de Novy Mir.

Enthousiaste, l’homme a longuement négocié avec les autorités pour obtenir les autorisations nécessaires, allant jusqu’à faire lire le texte à haute voix à Khrouchtchev en personne. Le moment apparaît favorable puisque le premier secrétaire a entamé une critique des excès du régime depuis la mort de Staline en 1953 accentuée par le XXIIe congrès de 1961.

Cette œuvre vient donc servir les luttes internes au Parti. Qu’importe, elle libère la parole : « Il s’est échappé alors comme un immense cri collectif. »

4 ★ Bras de fer derrière le rideau ★

À plus de quarante ans, Soljénitsyne se trouve propulsé sur la scène culturelle mondiale. Il mène de front plusieurs projets d’écriture, initiant la composition d’une œuvre explosive : L’Archipel du goulag, 1918-1956, Essai d’investigation littéraire. Le titre annonce l’ambition de ce « monument commun » dressé « à la mémoire de tous les suppliciés et de tous les assassinés ». L’écrivain souhaite porter les voix de la « nation zek », selon le diminutif désignant les bagnards.

En 1972, L’Express publie le discours que Soljénitsyne n’a pu prononcer pour la réception du prix Nobel de littérature. Les autorités ont annulé la cérémonie prévue à Moscou. © DRMais les temps ne sont pas propices au dévoilement de la vérité qui prend ici une ampleur inédite. En octobre 1964, le renversement de Khrouchtchev complique encore la donne. Le travail doit s’organise de façon souterraine avec l’appui d’un réseau clandestin.

En 1965, le KGB s’empare de manuscrits lors d’une perquisition : « C’est le début du duel entre l’écrivain et le pouvoir de Brejnev », résume Georges Nivat. Pendant plusieurs années, Soljénitsyne va défier les autorités, surtout à partir de sa lettre à l’Union des écrivains dans laquelle il dénonce la censure et les persécutions dont il fait l’objet (1967).

Exclusion professionnelle, retrait des bibliothèques, tracasseries juridiques dans ses affaires familiales, notamment son divorce, puis brimades, menaces, intimidations, campagnes médiatiques diffamatoires… Tous les moyens sont bons pour étouffer sa voix.

Il riposte en publiant Le Premier cercle et Le Pavillon des cancéreux à l’étranger (1968), accordant aussi des interviews à la presse internationale. En 1970, il reçoit le Nobel de littérature. Comment se débarrasser d’une telle célébrité sans esclandre ?

Le 30 août 1973, l’étau se resserre. Une dactylographe est retrouvée pendue chez elle après avoir été interrogée par le KGB auquel elle a livré la cachette d’un exemplaire de L’Archipel. Immédiatement, Soljénitsyne donne l’ordre de publier l’ouvrage en Occident. Le premier tome paraît en russe aux éditions YMCA-Press de Paris. Déchaînement de fureur.

Le 13 février 1974, l’écrivain est arrêté chez lui puis déchu de la nationalité soviétique et expulsé par avion spécial en Allemagne de l’ouest. Le pouvoir espère que l’exil atténuera son audience.

5 ★ Le génie littéraire ★

Il serait dommage de réduire Soljénitsyne à sa seule fonction de témoin. S’il a joué un rôle fondamental dans l’éveil des consciences soviétiques et occidentales sur la réalité du Goulag, il demeure d’abord un écrivain de très grand talent.

Soljénitsyne se rend à Stockholm le 10 décembre 1974 afin de recevoir son Prix Nobel obtenu en 1970, O. Lindeborg.Certains critiques l’ont comparé à Rabelais pour la créativité jubilatoire de sa langue, à Dante qui est descendu jusqu’aux derniers cercles des enfers, à l’extrême limite du désespoir humain, à Victor Hugo le prophète exilé par Napoléon III ou à Émile Zola, autre figure de l’écriture engagée pour la justice. Il y a aussi bien sûr Tolstoï pour le souffle épique de ses œuvres et l’expérience du bagne.

La plume de Soljénitsyne explore les possibilités de la langue russe avec une audace formelle étonnante : il invente des mots, mêle des registres lexicaux, télescope des syntaxes, ralentit ou accélère des rythmes… Sur la forme, ses goûts le rapprochent de la littérature russe contemporaine avec par exemple une fervente admiration pour les poètes Sergueï Essenine (1895-1925) ou Marina Tsevataeva (1892-1941).

L’auteur expérimente des genres très différents : la nouvelle, le roman, la fresque historique, l’essai, la pièce de théâtre, le poème en prose, les mémoires, le carnet de notes… Avec lui, le lecteur s’engage dans un cheminement existentiel dont il ne peut ressortir indemne. C’est l’alliance de l’art et du réel, entre beauté et laideur, ironie et émerveillement, énergie et émotion, épopée et introspection... De quoi « élever (l’âme) à une expérience spirituelle » comme il l’explique dans son discours du Nobel de littérature en 1972.

Alexandre Soljenitsyne accueilli le 27 mai 1994 à l'aéroport de Vladivostok, après 20 ans d'exil.

6 ★ Pour l’amour de la Russie ★

L’attachement à la Russie, la « mère patrie », reste une constante chez Soljénitsyne (1918-2008) dont la vie se confond avec celle de l’U.R.S.S., jusqu’à connaître la présidence de Poutine. Provincial de cœur, l’écrivain préfère les forêts et les communautés villageoises aux charmes trop occidentaux de Saint-Pétersbourg. Il accuse d’ailleurs Pierre le Grand d’avoir sacrifié l’identité russe aux modes européennes. Les bolchéviques aussi ont trahi la vraie Russie. Mais comment a-t-elle pu tomber si bas ?

Après avoir démonté les mécanismes du Goulag dans L’Archipel, l’écrivain cherche à comprendre les origines du drame contemporain. C’est la quête de La Roue rouge, une fresque historique de 6 600 pages qui décortique les «  nœuds » de la révolution, d’août 1914 à avril 1917. Il achève ce projet titanesque durant son exil américain (1976-1994), mettant à profit la solitude de sa maison du Vermont pour compulser une immense documentation et écrire ce deuxième monument littéraire.

Magadan, la « capitale du territoire de la Kolyma », accueille Alexandre Soljenitsyne avec du pain, du sel et des fleurs, @ria.ru.Même banni, Soljénitsyne n’a jamais adopté la nationalité américaine. Il avait la conviction qu’il reviendrait un jour en Russie. C’est ce qui advient en 1994, après la chute de l’U.R.S.S. Symboliquement, l’ancien bagnard choisit d’atterrir à Magadan, à l’extrême-est du pays, au bord du Pacifique, une place forte du Goulag sibérien. Ensuite, pendant un mois, il voyage de ville en ville jusqu’à Moscou pour rencontrer la population.

S’il n’a jamais eu de prétention politique, ce nationaliste pense que la Russie possède son identité propre, farouche, indépendante, ascétique et orientale. Il prône un repli sur son territoire historique, sans fédération ni république satellite.

Soljénitsyne défend aussi les « humiliés » qui pâtissent de la libéralisation menée par le président Eltsine, dénonçant « l’État pirate qui se cache sous une bannière démocratique ». Poutine semble emporter plus d’adhésion même si l’écrivain conserve avec lui sa liberté de parole.

Vladimir Poutine remet le Prix d'État à Alexandre Soljénitsyne, le 12 juin 2007, Ria Novosti.

7 ★ Le lutteur face à l'Occident ★

À l’étranger, Soljénitsyne suscite de nombreuses oppositions. À gauche, il sème la zizanie. Beaucoup ont admiré l’auteur d’Ivan Denissovitch mais tous n’acceptent pas sa critique intransigeante du communisme. L’écrivain pose la question fondamentale : cette idéologie est-elle intrinsèquement mauvaise ? Et il répond oui, appelant à refuser toute complicité avec ses représentants.

De quoi susciter de vifs débats en Occident, à l’heure d’une détente diplomatique avec l’U.R.S.S., après des années de guerre froide, de la progression de pouvoirs communistes en Asie (Vietnam, Cambodge) ou ailleurs (Portugal) et de l’union des gauches dans de nombreuses démocraties pour des raisons électorales. Chaque pays réagit en fonction de son histoire et de son actualité. Ainsi, la France réserve à l’écrivain un accueil contrasté à cause de la prégnance du mythe révolutionnaire.

À droite, on pensait tenir un allié mais le banni surprend en lançant de sévères avertissements à l’Occident. Dans son discours de Harvard (1978), Soljénitsyne dénonce la dégénérescence d’une société ramollie par la consommation. Il prône l’autolimitation, la simplicité et le courage personnel. Son éthique s’inscrit dans une perspective chrétienne qui reconnaît la primauté de Dieu et ne fixe pas le bonheur individuel comme critère ultime de toute morale.

Visionnaire, le Russe met en garde les États occidentaux qui pensent imposer leur modèle au monde entier : ils risquent d’engendrer de violentes oppositions s’ils ne respectent pas l’autonomie des autres cultures. On le traite de nationaliste, de vieux slavophile, de moralisateur, de réactionnaire, de contrerévolutionnaire… Des journalistes le trouvent arrogant et despotique. Des dissidents l’insultent et le jalousent. Imperturbablement, il continue de tracer sa route, « grain tombé entre les meules », sûr de son destin.


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Publié ou mis à jour le : 2024-01-02 16:25:13

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