Le lundi 2 mai 1345, les bourgeois de Bruges s'affrontent sur la place du marché, avec d'un côté les tisserands et les négociants, soutenus par Jacques ou Jacob van Artevelde, l'homme fort de la ville, de l'autre les foulons et autres ouvriers du textile. Mille cinq cents de ceux-ci perdent la vie dans l'affrontement. Ce jour reste dans l'Histoire flamande comme un « Mauvais lundi ». Il témoigne du climat social tendu dans les villes industrieuses de Flandre.
Jacob van Artevelde est un bourgeois gantois qui avait conduit en 1338 une révolte contre le comte Louis de Nevers. Il lui reprochait d'avoir pris le parti du roi de France Philippe VI de Valois dans son différend avec l'Angleterre, de sorte que celle-ci avait interdit les achats de draps et les ventes de laine à la Flandre.
Ayant chassé le comte, les bourgeois flamands avaient donc confié le gouvernement à Jacob van Artevelde. Celui-ci, que le chroniqueur Froissart surnomme « le sage homme de Gand », avait depuis lors gouverné de façon autoritaire le comté de Flandre et ses trois villes principales, Gand, Bruges et Ypres, les « Trois Membres de Flandre ». De plus en plus contesté et isolé, il trouva la mort dans une émeute, le 24 juillet 1345.
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