17 novembre 2018

Les « Gilets jaunes » contre l'écotaxe sur le diesel

 

Le samedi 17 novembre 2018, prenant de court le gouvernement, la classe politique et les médias,  des centaines de milliers de Français, dans les zones rurales et les petites villes, ont revêtu leur « gilet jaune », équipement de sécurité obligatoire dans toutes les voitures. Mobilisés par les réseaux sociaux, ils ont bloqué les ronds-points.

La colère de cette « France périphérique », selon l’expression du géographe Christophe Guilluy, est née d’une augmentation de la taxe sur le diesel motivée par la lutte contre le réchauffement climatique. Elle venait après une réduction de la vitesse sur route (80 km/h au lieu de 90), motivée, elle, par la sécurité routière.  C’en était trop pour ces citoyens qui avaient le sentiment d’être délaissés par le pouvoir, isolés culturellement et socialement, opprimés par le fisc et contraints de supporter tout le fardeau de la mondialisation et de la « transition écologique » : désindustrialisation, désertification des villes moyennes, taxes et impôt, etc. 

Après quoi, samedi après samedi, pendant plusieurs mois, les manifestants ont continué de se retrouver dès lors sur les ronds-points. Ils ont manifesté aussi dans les centres-villes, y compris à Paris, où ils ont été parfois débordés par des voyous et des groupuscules d’extrême-gauche ou d’extrême-droite, les black blocks. La police s'est signalée tout à la fois par sa brutalité et son impuissance peut-être intentionnelle à empêcher les débordements. Mais rien à voir avec la Révolution de 1789 car les  « Gilets jaunes » n'ont pas de chef, pas de projet et s'inscrivent dans une hostilité radicale à l'égard des  « élites » et de leur vision du monde. Cette hostilité est réciproque comme l'ont montré les propos d'une extrême violence du président de la République Emmanuel Macron lors de ses voeux du 31 décembre 2018 : « Que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple (...) et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse, s'en prennent aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c'est tout simplement la négation de la France ».

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