Lieutenant général du royaume, le duc François de Guise, dit le Balafré, a repris Calais aux Anglais cinq ans plus tôt, ce qui l'a rendu immensément populaire auprès des catholiques français.
Alors que débutent les guerres de religion, un gentilhomme protestant de l'Angoumois, Jean de Poltrot de Méré (26 ans), décide pour cette raison de le tuer. Il lui tend une embuscade et le tue d'un coup d'arquebuse le 18 février 1563 dans les environs d'Orléans, alors que les troupes du duc font le siège de la ville.
Capturé, le tueur déclare sous la torture avoir agi sur ordre des chefs protestants, dont l'amiral de Coligny et le théologien Théodore de Bèze. Il est écartelé un mois plus tard, le 18 mars 1563, en place de Grève, à Paris.
Cet attentat est le premier d'une longue série, jusqu'à la mort d'Henri IV. Il illustre la faveur dont jouit à cette époque le « tyrannicide », présenté comme légitime par des penseurs catholiques espagnols. Poltrot de Méré en avait lui-même eu connaissance lors d'un séjour en Espagne.
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