Cinq mois plus tôt, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-nationaliste) avait perdu la majorité parlementaire et de nouvelles élections avaient été programmées en novembre, faute de pouvoir constituer un gouvernement, le président Recep Tayyip Erdogan avait convoqué de nouvelles élections en novembre.
En attendant, il relance la guerre contre l'État islamique (Daech) suite à un attentat islamiste à Suruç, le 20 juillet 2015. Il rompt aussi la trêve avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) après que celui-ci a revendiqué l’assassinat de deux policiers turcs le 22 juillet 2015. Cette détermination lui vaut le soutien des populations rurales conservatrices et des chefs religieux.
C’est dans ce contexte que, dans la capitale, deux attentats meurtriers frappent le 10 octobre 2015, à Ankara, une manifestation pacifique pro-kurde en faveur de la réconciliation civile... Les autorités en accusent l'État islamique. Trois semaines plus tard, le parti du président Erdogan remporte une victoire écrasante aux législatives avec 49% des suffrages et 316 sièges sur 550 à la Grande Assemblée nationale.
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