Grèce antique

Vivre à l’époque de l’Iliade

Nous sommes vers 1250 avant JC en plein Âge du Bronze. Depuis près de 10 ans, les Grecs mènent un dur combat contre Troie.

Simon de Vliegier, Troie incendiée, 1653, Hoogsteder & Hoogsteder, La Hague

Issus de la civilisation mycénienne, ceux qu’Homère appelle Achéens se sont petit à petit installés tout autour de la mer Égée, y compris en Crète et Turquie actuelles.

Guerre et paix

 

Achille donnant des soins à Patrocle, kylix à figures rouges du peintre de Sôsias, v. 500 av. J.-C., Staatliche Museen, Berlin

L’expansion s’est faite à partir de la ville de Mycènes qui, comme sa voisine Tirynthe, se caractérise par la présence de murailles cyclopéennes qui en fait de véritables forteresses.

La société est en effet guerrière, organisée autour d’un pouvoir royal siégeant dans des palais-forteresses.

Les multiples conflits engagés ont pour but de piller puis de revenir tranquillement chez soi, comme ne cessent de le répéter les héros nostalgiques de L’Iliade.

Puissante et bien équipée, l’armée peut s’appuyer sur le reste du peuple, composée essentiellement de paysans (éleveurs et agriculteurs), marins et artisans dont on peut encore aujourd’hui admirer les vases ouvragés, épées en bronze ou fresques colorées.

La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ?

Pour Heinrich Schliemann, aucun doute : il est devant la ville de Troie, détruite par les armées grecques après un siège de 10 ans ; les ruines cachées sous la butte d’Hissarlik (nord-ouest de la Turquie) correspondent bien selon lui aux restes de la cité décrite par Homère. Mais aujourd’hui, les archéologues ne sont pas si sûrs : tout d’abord, ce ne sont pas moins de neuf villes qui reposent sous la colline. Laquelle est la bonne ?

L’heureuse élue pourrait être Troie VII, qui montre encore les traces d’un terrible incendie, mais les cadavres retrouvés ne portent pas de blessures. Les contradictions entre la réalité des découvertes et le texte ne permettent plus aujourd’hui d’assimiler formellement la cité de Priam aux ruines d’Hissarlik. L’histoire de Troie ne serait finalement que le symbole des guerres de l’époque. La légende reste belle…

Culture et religion

Cette civilisation présente l’originalité de posséder une écriture propre, appelée linéaire B, qui tire son origine du linéaire A crétois (non déchiffré). On trouve notamment gravés sur les tablettes d’argile les noms de certaines divinités bien connues telles que Zeus, Poséidon et Athéna.

Même si les temples sont rares, la religion est partout : depuis le sommet de l’État, dirigé par le chef du clergé, jusqu’à la plus modeste maison, on trouve un endroit permettant le dépôt d’offrandes. Les morts font aussi l’objet d’un culte qui peut donner lieu à des constructions imposantes, comme les tombes royales de Mycènes où les défunts furent déposés au cœur d’un riche mobilier funéraire.

La Dame de Mycènes, 13e siècle av. J-C., Musée national, Athènes

Maison et famille

Ulysse et ses compagnons aveuglant Polyphème, Coupe laconienne, attribuée au Peintre du Cavalier, Sparte, vers 560-550 av. J.-C., BnFLa société mycénienne est strictement patriarcale, et s’organise donc autour du chef de famille qui aime ouvrir sa porte aux étrangers.

L’hospitalité est en effet de règle, même si la maison n’est faite que de briques crues couvrant une simple banquette utilisée comme lit. L’alimentation est souvent peu variée : galettes, fruits, miel accompagné de vin. Et rares sont les familles qui peuvent s’offrir beaux textiles, bijoux et esclaves.

Isabelle Grégor

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Mythes et légendes
Publié ou mis à jour le : 2023-07-11 14:20:56
Anonyme (05-12-2011 12:03:26)

Cet article est trop léger ; il donne envie d'en savoir plus, mais on attend l'approfondissement.

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