27 octobre 2022

Un retour brutal à la réalité

La crise énergétique aiguë que nous connaissons depuis plusieurs mois, décuplée par l’invasion de l’Ukraine, et marquée par des pénuries potentielles et des envolées des prix du gaz et de l’électricité, a un mérite. Elle prouve de façon incontestable l’échec des politiques de transition énergétique française comme européenne, écrit Éric Leser dans Transitions&Énergies.

La versatilité des dirigeants politiques, des médias et de l’opinion ne cesse d’étonner. La vérité d’un jour peut être totalement contraire à la vérité de la veille, cela ne gêne ni ne trouble personne. Comme si le passé n’existait pas et s’effaçait comme sur une ardoise d’un coup d’éponge. La philosophe Hannah Arendt aimait expliquer que la principale mission de l’école consiste à apprendre aux enfants que le monde est plus vieux qu’eux. Elle a clairement échoué. Nous vivons dans une époque qui n’a plus de passé et est devenue de ce fait incapable d’appréhender l’avenir.

C’est flagrant dans le domaine énergétique. Les décisions et les non-décisions prises depuis plus de deux décennies l’ont été en fonction de considérations qui n’ont rien à voir avec des stratégies consistant à anticiper les besoins et à chercher à y répondre tout en diminuant de façon efficace les émissions de gaz à effet de serre. Et cela est vrai à l’échelle française comme à celle de l’Europe. Les slogans, les postures et les calculs politiciens ont pris le pas sur la responsabilité et la rationalité. Un côté «après moi le déluge».


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