Le 3 septembre 590, Grégoire Ier devient pape par la volonté des Romains, qui veulent mettre un terme à la décadence des moeurs ecclésiales.
Le choix populaire s'avère excellent.
Le nouveau pape affirme sa suprématie sur les autres évêques tout en se qualifiant humblement de servus servorum Dei (« serviteur des serviteurs de Dieu »).
Il entreprend la conversion des Barbares.
Une légende raconte qu'en sa jeunesse, il aurait remarqué de beaux esclaves sur un marché de Rome. Qui sont ces hommes ? demanda-t-il. Des Angles, lui fut-il répondu. « Non Angli, sed Angeli », rétorqua-t-il (« Pas des Angles mais des Anges »).
Devenu pape, Grégoire se souvient de cette rencontre et se dit qu'un pays dont les habitants sont semblables aux anges ne peut demeurer plus longtemps païen. Il envoie dans le pays des Angles (l'Angleterre) le moine Augustin. Celui-ci baptise le roi du Kent et devient le premier archevêque de Canterbury.
Dans les instructions que donne le pape aux missionnaires, il insiste sur la nécessité de respecter les coutumes locales et de faire confiance au temps pour amener les païens au christianisme. C'est ainsi qu'avec Grégoire le Grand, la chrétienté d'Occident sort de sa léthargie et entreprend d'évangéliser les populations païennes.
Une autre légende attribue à Grégoire Ier l'invention du chant qui accompagne les offices religieux.
Il est vrai que ce pape érudit et musicien a rénové la liturgie mais c'est sans doute deux siècles plus tard, au temps de Charlemagne, dans la région de Metz, qu'est apparu le chant dit... grégorien.
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