Les « Trente Glorieuses » désignent en France les trois décennies de croissance rapide qui ont séparé la Libération (1944) du premier choc pétrolier (1974). Il s'est agi tout à la fois de croissance économique et de croissance démographique. La fécondité des Françaises (et de l'ensemble des Européennes a rebondi après l'atonie de l'entre-deux-guerres, avant de s'effondrer à nouveau. Dans le même temps, une nouvelle génération d'entrepreneurs est sortie de la guerre, vivifiée par les combats de la Résistance mais aussi par les réformes du Front populaire et de Vichy.
L'expression est due à l'économiste Jean Fourastié qui en a fait le titre d'un essai en 1979, Les Trente Glorieuses ou la révolution invisible (Fayard). Depuis lors, elle a fait florès. Elle est toujours régulièrement employée pour qualifier l'après-guerre, avec un soupçon de nostalgie (on pense à une autre expression, la « Belle Époque », qui qualifia de même, a posteriori, la génération précédant la Grande Guerre.
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