Pendant près d'un demi-millénaire, les souverains prussiens et allemands de la dynastie des Hohenzollern ont accumulé des trésors artistiques qui témoignent de leur goût et de la créativité européenne. Leurs collections ont été rassemblées au XIXe siècle dans l'île de la Spree, ou île des Musées, dans le centre historique de Berlin.
Après la Seconde Guerre mondiale, qui a vu la destruction d'environ 400 œuvres picturales, l'Allemagne sous occupation soviétique a pu conserver une partie des collections dans le musée Bode. Le reste a été évacué par les Occidentaux à Berlin-Ouest. L'ensemble a pu être réunifié en 1998 dans un nouveau musée, dans le complexe du Kulturforum, à l'ouest de Potsdamer Platz.
Avec un total d'environ 1 200 œuvres majeures, cette pinacothèque (Gemäldegalerie en allemand) offre depuis lors l'une des plus complètes collections de la peinture européenne, principalement nordique, du XIIIe au XVIIIe siècle.
Peinture allemande
À la jonction du Moyen-Âge gothique et de la Renaissance, voici ci-contre une belle et délicate Annonciation du peintre Aelbrecht Bouts (1455-1549), natif de Louvain (Flandre).
Dans la même veine, on peut apprécier ci-dessous la Fuite en Égypte, une œuvre de Joachim Patenier (1480-1524) réalisée en 1520.
Le grand artiste de Nuremberg Albrecht Dürer, ayant rencontré Joachim Patenier dans sa ville d'Anvers, dit de lui qu'il est avant tout « un bon paysagiste ». Le détail ci-dessous le démontre.
Autrement plus profane et moderne, très pénétrant, est le portrait ci-dessus de l'ancien maire de Nuremberg, Hieronymus Holzschuher, peint en 1526 par ledit Dürer (1469-1529). L'individu, avec sa psychologie et ses préoccupations personnelles, prend ici le pas sur les considérations spirituelles et collectives.
À la génération suivante, voici Hans Holbein le Jeune (1497-1543), natif d'Augsbourg (...).
Expressions artistiques
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible