L'Abyssinie ou Éthiopie (« pays des hommes brûlés » en grec) entre dans l'Histoire avec le royaume d'Axoum (ou Aksoum), du nom d'une ville du nord du pays, dans la Corne nord-est du continent africain.
L'archéologie atteste de l'existence d'Axoum dès le IIIe siècle av. J.-C. Ses souverains sont appelés négus (« roi des rois » en langue guèze). Ils pratiquent un culte lunaire, comme en Arabie du Sud, sur l'autre rive de la mer Rouge. Ils adoptent le christianisme au IVe siècle et se rallient alors à la doctrine monophysite qui a la faveur des Égyptiens. Leurs ressources se développent du fait que le commerce entre les Indes et l'empire byzantin passe par chez eux.
Le royaume d'Axoum disparaît au Xe siècle sous les coups portés par les envahisseurs musulmans mais la population demeure fidèle à sa foi chrétienne. Au XIVe siècle, le clergé d'Axoum forge la légende selon laquelle le premier roi de la région, du nom de Ménélik, serait issu des amours entre la reine de Saba, un royaume d'Arabie du Sud, et le roi d'Israël, Salomon. Ces amours sont évoqués par la Bible mais n'ont pas de fondement historique. Le même clergé se flatte de posséder les Tables de la Loi transmises par Dieu par Moïse ! Il s'agit d'une stèle de pierre sur laquelle sont gravés les Dix commandements en guèze (langue liturgique de l'Église éthiopienne) et en éthiopien classique.
Voir : Le pays des visages brûlés
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