1800 av. J.-C. à 73 de notre ère

Terre promise et diaspora

La « Terre promise » est ainsi appelée dans la Bible parce qu'elle aurait été promise par Dieu à la descendance d'Abraham. C'est une étroite bande de terre sur la côte orientale de la Méditerranée, délimitée par le Jourdain et le mont Liban, qui relie l'Égypte à la Mésopotamie. Elle est occupée aujourd'hui par les États d'Israël et du Liban ainsi que les territoires de l'Autorité palestinienne.

Cette Terre promise était, il y a environ 10 000 ans, au centre d'une zone que les historiens appellent « Croissant fertile », en raison de sa fertilité et de sa forme cartographique. C'est là, du Nil à l'Euphrate, que se sont épanouies les premières civilisations.

Le Croissant fertile

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Cette carte montre le Croissant fertile (en vert bien sûr). Dans cette région aujourd'hui en grande partie désertique qui va de l'Égypte à la Mésopotamie (l'Irak actuel) sont nées les villes, l'agriculture et l'écriture !

À l'avant-garde de la civilisation

Dès les débuts du Néolithique, la Terre promise, propice à l'agriculture, attire les hommes. Sur son sol naissent quelques-unes des premières villes, comme Jéricho, réputée la plus ancienne ville existant à ce jour.

Les premiers habitants connus du littoral oriental de la Méditerranée sont les Cananéens, ancêtres des Phéniciens. D'où le nom de « pays de Canaan » qui lui est plusieurs fois donné dans la Bible.

De cette population se détachent les Hébreux aux environs de 1800 av. J.-C. Ce groupe, sur lequel l'archéologie et l'Histoire manquent d'informations précises, va donner corps à la première religion monothéiste.

Au tournant du 1er millénaire avant notre ère, les différentes tribus hébraïques portent à leur tête un roi (Saül d'après la Bible) pour résister aux menaces extérieures. Mais ce royaume va se diviser à la troisième génération et succomber aux attaques successives des Assyriens (Sargon Ier) puis des Babyloniens (Nabuchodonosor).

Au VIe siècle av. J.-C., les habitants de la Judée, ou du moins une fraction d'entre eux, sont exilés en Mésopotamie, dans la région de Babylone. Une partie reviennent chez eux un demi-siècle plus tard grâce à la bienveillance du roi de Perse Cyrus Ier, vainqueur des Babyloniens.

Fortifiés par l'épreuve de l'exil, ils donnent à la religion judaïque sa structure définitive et en font la base de leur organisation sociale. Mais ils ne vont pas jouir longtemps de leur liberté retrouvée. Les Grecs d'Alexandre le Grand puis les Romains de Pompée vont les soumettre à leur loi et ne leur laisser qu'une autonomie relative.

Publié ou mis à jour le : 2021-10-29 09:54:22

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