![L'Angélus (tableau de Jean-François Millet (1814-1875), 1859, 55,5 x 66 cm, musée d'Orsay, Paris, Legs d'Alfred Chauchard, 1909) (cliquer pour agrandir l'image) L'Angélus (tableau de Jean-François Millet (1814-1875), 1859, 55,5 x 66 cm, musée d'Orsay, Paris, Legs d'Alfred Chauchard, 1909)](/_images/angelus.jpg)
Issu d'une famille de paysans normands, Jean-François Millet accède à la célébrité à partir de la Seconde République et sous le Second Empire, avec des toiles qui évoquent la vie paysanne et représentent des travailleurs dignes et durs à la tâche.
C'est une rupture quasi-révolutionnaire avec les sujets mythologiques de la tradition académique et les figures coquines ou intimistes de la tradition bourgeoise.
L'Angélus ci-dessus, une oeuvre de commande de 1859, sous le Second Empire, va être déclinée sous toutes les formes possibles (calendriers, bibelots, gravures...). Elle représente de jeunes paysans devant l'église Saint-Paul de Chailly-en-Bière, près de Barbizon (Seine-et-Marne). La sonnerie de l'Angélus, en fin d'après-midi, et ce bref moment de recueillement marquent pour eux le terme bienvenu de la journée de travail.
L'artiste dit s'être inspiré d'un souvenir d'enfance : « L'Angélus est un tableau que j'ai fait en pensant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l'angélus pour ces pauvres morts ».
Il lui arrive tout de même aussi de revenir à son goût de jeunesse pour les jeunes filles déshabillées, comme dans la peinture ci-dessous, qui date de 1863.
![La gardienne d'oies (tableau de Jean-François Millet (1814-1875), 1863, Walters Art Museum, Baltimore) (cliquer pour agrandir l'image) La gardienne d'oies (tableau de Jean-François Millet (1814-1875), 1863, Walters Art Museum, Baltimore)](/_images/millet-oies.jpg)