En 2350 av. J.-C., la Mésopotamie est toujours structurée en cités-états, et ce depuis de nombreux siècles. Tour à tour, plusieurs cités telles que Kish, Uruk et Mari ont tenté de s’imposer par la guerre, mais elles n’ont jamais réussi à unifier la région.
C’est finalement un roi de la ville d’Umma, Lugal-Zagesi, qui va amorcer le processus vers 2350 av. J.-C. : il parvient à s’emparer une à une de l’ensemble des cités du pays de Sumer, avant d’installer sa capitale dans la prestigieuse ville d’Uruk.
Au pays d'Abraham
À la limite du pays de Sumer unifié se trouve la puissante ville de Kish, creuset entre Akkadiens et Sumériens. Vers 2330 av. J.-C., l’Akkadien Sargon parvient à s’emparer du trône de Kish par un coup d’état. Puis il s’avance sur Uruk et triomphe de son adversaire, s’octroyant le contrôle sur toute la Basse Mésopotamie.
Cependant, il ne s’en contente pas : après avoir fondé une nouvelle capitale, Akkad, à un emplacement mal identifié au nord de Kish, il part à la conquête du nord : il s’empare notamment de Mari, ce qui lui ouvre l’accès à l’ensemble de la Mésopotamie, peut-être jusqu’à Ebla. Outre ces plaines déjà acquises à la culture sumérienne, il s’avance sur les plateaux du Zagros à l’est, conquérant notamment les villes élamites d’Awan et de Suse. Sargon d’Akkad constitue ainsi le premier empire de l’Histoire humaine...
L'auteur : Vincent Boqueho
Vincent Boqueho est astrophysicien et professeur de physique en classes préparatoires à Nice. Féru d'Histoire longue, il a publié un essai percutant sur linfluence du climat : Les civilisations à lépreuve du climat (éditions Dunod, avril 2012, 186 pages, 18 euros).
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