De son vrai nom Witiza, saint Benoît d'Aniane, contemporain de Charlemagne, a relancé la règle monastique conçue trois siècles plus tôt par saint Benoît de Nursie. Grâce à lui et à l'appui de l'empereur, cette règle fondée sur la prière et le travail va s'imposer dans tous les monastères d'Occident.
Saint Benoît de Nursie triomphe trois siècles après sa mort
Witiza est le fils du comte wisigoth de Maguelonne, près de Montpellier. Il prend le nom de Benoît en entrant au couvent de Saint-Seine, en Bourgogne. Devenu abbé, il tente d'abord d'imposer à ses moines les règles des monastères d'Orient, tissées d'exercices brutaux et de sanctions violentes. Les moines ne les supportant pas, leur abbé se tourne alors vers la règle de son prédécesseur, saint Benoît de Nursie. Celle-ci a l'avantage de ménager l'équilibre des personnes. Elle est reçue avec ferveur.
Devant le succès de son entreprise, Benoît fonde un nouveau monastère à Aniane, dans son Languedoc natal. D'autres fondations suivent dans tout le royaume des Francs.
La règle des deux Benoît triomphe enfin en juillet 817, lors de la réunion d'un synode (réunion d'évêques et d'abbés) à Aix-la-Chapelle par l'empereur Louis le Pieux, fils et successeur de Charlemagne. Le synode l'impose en effet aux 650 monastères de l'empire. La règle de saint Benoît de Nursie et saint Benoît d'Aniane, dite règle « bénédictine », va dès lors inspirer le renouveau religieux et social de la chrétienté d'Occident.
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