Hadj

Le pèlerinage à La Mecque

Chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire, a lieu le grand pèlerinage à La Mecque (« hadj »), l'un des cinq piliers de l'islam.

Ce rituel a été formalisé par le Prophète après sa rupture avec les juifs de Médine, de même que l'obligation de se tourner vers La Mecque et non plus vers Jérusalem pour la prière rituelle. 

En faisant de La Mecque le premier lieu saint de l'islam, Mahomet se réconcilia au passage avec les marchands de la ville qui tiraient un grand profit des pèlerinages d'idolâtres.

Pèlerins se rendant à La Mecque (Léon Belly, 1881, Musée d'Orsay, Paris)

Au commencement était la Ka'aba

Depuis des temps immémoriaux, des pèlerins affluaient de toute la péninsule arabe à La Mecque. Ils venaient honorer les idoles conservées dans un temple de forme cubique, appelé pour cette raison Kaaba (ce mot arabe a même origine que le mot grec kubos, dé à jouer, qui a donné cube en français).

Mahomet fit savoir que la Kaaba aurait été initialement construite par des anges puis reconstruite par Adam, par son fils Seth, ensuite par Abraham et son fils Ismaël, ancêtre des Arabes. 

La Kaaba, édifice sacré au centre de La Mecque (Arabie séoudite) La Kaaba est aujourd'hui un édifice en pierres de granit local de 13 mètres de long, 12 de large et 17 de haut, au centre d'un enclos bordé de portiques, le Masjid al-Haram, ou mosquée sacrée.

Les idoles pré-islamiques ont bien entendu été expulsées du temple et c'est vers une pierre noire enclavée dans l'un des coins de l'édifice que se tournent désormais les fidèles.

Sans surprise, le pèlerinage musulman reprend plusieurs rituels antérieurs, à commencer par la circumambulation autour de la Kaaba.

Un rituel immémorial

À tout moment, les musulmans peuvent se rendre à La Mecque pour prier. Ce petit pèlerinage, toutefois, n'a pas la même valeur religieuse que le grand pèlerinage rituel (« hajj » ou « hadj » en arabe), l'un des  cinq piliers de l'islam.

Il a lieu chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire (le calendrier musulman), le dhû al-hijja (le « mois du pèlerinage »). 

À la fin du pèlerinage rituel, les pèlerins peuvent aller se recueillir sur le tombeau du Prophète, à Médine. De retour chez eux, ils s'honorent du titre de « Hadj ».

De 50.000 par an au début du XXe siècle, les pèlerins sont aujourd'hui plus de trois millions et demi (dont un tiers de femmes) et les travaux titanesques entrepris autour des lieux saints ont vocation à en augmenter le nombre bien au-delà.

Pour l'heure, l'Arabie séoudite, qui gère les lieux saints de La Mecque et Médine, limite les visas d'entrée annuels à un millier par million d'habitants pour les pays musulmans. Mais, par souci de prosélytisme, elle ne fixe pas de limite pour les pays où les musulmans sont minoritaires, comme la France ou les États-Unis, ni non plus pour les pèlerins d'Arabie même, qui représentent plus de 40% du total.

La grande majorité des pèlerins étrangers vient aujourd'hui du sous-continent indien, de la Malaisie ou de l'Indonésie, témoignant du basculement démographique de l'islam vers l'Asie orientale.

NB : les lieux saints demeurent interdits aux non-musulmans sous peine de mort.

 

Publié ou mis à jour le : 2020-10-28 12:02:49
th.billet (04-09-2017 10:31:18)

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