Jean Dunois, comte de Longueville, est l'un des plus grands hommes de guerre du XVe siècle. C'est le fils illégitime du duc Louis d'Orléans, assassiné en 1407 par le duc de Bourgogne, et de la dame Mariette d'Enghien. À dix-huit ans, seul fils vivant et libre de la maison d'Orléans, c'est à lui que revient le soin de la diriger...
Fidèle compagnon de Jeanne d'Arc
Surnommé le Bâtard d'Orléans, il se met au service du roi Charles VII contre les Anglais et leurs alliés bourguignons.
Il connaît un humiliant échec lors de la « journée des harengs », le 12 février 1429, quand il attaque un convoi de trois cents chariots de harengs destiné à ravitailler les Anglais qui assiègent Orléans. Bien que supérieures en nombre, ses troupes sont repoussées par l'escorte anglo-bourguignonne qui a eu le temps de se préparer à l'assaut.
Mais le Bâtard d'Orléans se rattrape en combattant aux côtés de Jeanne d'Arc, dont il va devenir le plus fidèle soutien. Avec elle, il délivre sa ville d'Orléans...
Il poursuit le combat après la capture de la Pucelle et obtient la libération de ses deux demi-frères, captifs des Anglais depuis la bataille d'Azincourt. Par reconnaissance, Charles d'Orléans lui offre en 1439 le comté de Dunois.
Après une brève rébellion contre le roi (la Praguerie), Dunois négocie la trêve de Tours avec les Anglais en 1444, en qualité de chambellan, puis reprend l'offensive à la tête des armées royales. Il reprend Chartres et Dieppe, libère le Maine et reconquiert la Normandie. Il conclut enfin la guerre de Cent Ans par sa victoire de Castillon sur les Anglais. Il en est récompensé par le titre de grand chambellan et la qualité de prince légitime.
Après la mort de Charles VII, Dunois va encore participer à la ligue du Bien public contre son successeur Louis XI mais celui-ci lui accordera son pardon et le vieux guerrier mourra banalement d'une pneumonie. Il est à l'origine de la lignée des Longueville.
Dunois, Bâtard d'Orléans
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible