En 400 av. J.-C., l’Inde reste couverte par de petits royaumes indépendants. L’hindouisme a gagné l’ensemble du sous-continent, concurrencé par le jaïnisme et le bouddhisme en pleine expansion.
L’empire perse s’étend alors jusqu’à l’Indus. En 325, Alexandre le Grand achève la conquête de cet empire et poursuit au-delà en remportant une victoire contre un roi indien. C’est à cette occasion que les Grecs découvrent les éléphants de guerre.
Le bouddhime comme guide de vie
À cette époque, le Magadha est devenu le royaume le plus puissant de la plaine du Gange. II a pour capitale Pataliputra. En 324, Chandragupta s’empare du pouvoir et fonde la dynastie des Maurya. Profitant de la désorganisation de l’empire grec suite à la mort d’Alexandre, il s’étend vers l’ouest, conquiert la plaine de l’Indus et s’avance sur les plateaux aux dépens de Séleucos. Il bâtit ainsi un empire immense où il favorise la diffusion du jaïnisme.
Son fils Bindusara lui succède et étend l’empire vers le sud. Il ne reste alors que quatre royaumes indépendants dans le sous-continent : celui des Chera, des Pandya et des Chola au sud, et le Kalinga à l’est. De bonnes relations sont entretenues avec les royaumes hellénistiques.
Son fils Ashoka lui succède en 273. Sa conquête du Kalinga fait environ 200 000 morts, ce qui lui procure un choc de conscience : il se convertit au bouddhisme et adopte une politique pacifique. Son règne renforce l’essor du bouddhisme qui gagne le Sri Lanka, la Birmanie et l’Asie centrale.
Les autres religions sont aussi mises en valeur dans une forme de syncrétisme. Le pays est prospère et commerce avec les royaumes hellénistiques voisins : il exporte du riz, du coton, des épices, des pierres précieuses et des éléphants, et importe de la soie chinoise, des chevaux d’Asie centrale, et de l’or...
Mais la cohésion de l’empire ne résiste pas à la mort d’Ashoka en 232 : restée trop longtemps inactive, l’armée ne peut empêcher la sécession des gouverneurs locaux. Cela permet à la Bactriane grecque de s’étendre jusqu’à l’Indus en 185 av. J.-C..
La même année, le dernier roi Maurya est renversé par le général Pushyamitra, qui fonde la dynastie des Shunga. Lui-même brahmane, il restaure l’hindouisme et réprime les pratiques bouddhistes. Le bouddhisme parvient toutefois à se maintenir dans le reste de l’Inde. C’est le cas notamment au Satavahana, devenu indépendant.
L’empire Shunga parvient à résister à la pression des Grecs de Bactriane, cantonnés sur la plaine de l’Indus. Mais en Asie centrale, l’arrivée des nomades Yuezhi provoque l’effondrement de la Bactriane vers -140.
Si les Grecs maintiennent quelques royaumes dans le nord de l’Indus, les Scythes chassés par les Yuezhi s’installent plus à l’ouest. En 90 av. J.-C. sous l’impulsion de leur roi Mauès, ils entament des conquêtes vers l’est aux dépens des Indo-Grecs, puis aux dépens de l’empire Shunga. Ils fondent ainsi le royaume indo-scythe, qui mélange les différentes cultures.
Affaiblis, les Shunga sont renversés au profit de la dynastie des Kanva. Finalement en 27 av. J.-C., le Satavahana met un terme à la puissance du Maghada en s’emparant de sa capitale Pataliputra. Le principal centre de vitalité de l’Inde abandonne ainsi les rives du Gange pour regagner celles de l’Indus.
Les Indes s'émancipent
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