Au début du XIIe siècle, la Première Croisade couplée à la fragmentation du sultanat seldjoukide permet à l’empire byzantin de souffler un peu. L’empereur Jean Comnène tente de taxer les marchands de Venise, ancienne possession byzantine, mais ça va s’avérer dramatique : les Vénitiens répliquent en pillant toutes les îles. En plus, les Petchenègues en profitent pour reprendre leurs raids en Thrace.
Finalement, le fossé s’élargit entre les Latins catholiques et les Grecs orthodoxes. Lorsque l’empire byzantin connaît de nouveaux revers en Anatolie face au sultanat de Roum, les Grecs attribuent ces défaites aux marchands latins accusés de piller les ressources de l’empire. En 1182, le massacre des Latins à Constantinople amplifie encore l’inimité entre les 2 camps. Au passage, la Serbie et la Bulgarie en profitent pour reprendre leur indépendance.
Au cours de la Troisième Croisade, Richard Cœur de Lion n’hésite pas à fonder un nouvel état latin à Chypre aux dépens des Byzantins. Mais c’est surtout la Quatrième Croisade qui voit le paroxysme de cette rivalité : menés par les Vénitiens, les croisés obliquent vers Constantinople au lieu de se diriger vers Jérusalem, et ils s’emparent de la ville le 12 avril 1204. Une première depuis sa fondation en l’an 350 ! A compter de cette date, l’empire byzantin n’existera plus qu’à l’état d’épave.
Vincent raconte...
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