Depuis toujours le chocolat est associé à des vertus exceptionnelles, réservées aux connaisseurs…
On sait que les Mayas maîtrisent dès le Ve siècle la culture du cacao, à partir des immense arbres, poussant à plus d’une dizaine de mètres dans les forêts vierges du Yucatan et du Guatemala. Les fèves sont grillées dans une poêle de terre, puis écrasées entre des pierres et la poudre obtenue peut être alors mélangée à de l’eau bouillante. On rajoute soit du piment, pour les guerriers qui partent au combat, soit de la farine de maïs, pour lutter contre la faim ou la fatigue.
Dans tous les cas, l’absorption de cette décoction est bien codifiée et garde un caractère sacré.
Les Aztèques, quand ils occupent les territoires mayas, adoptent à leur tour cette boisson divine et l’intègrent à leurs coutumes – leur dieu Quetzalcoatl n’est-il pas lui-même le grand créateur, jardinier du paradis, celui qui offrit le maïs à l’humanité ?
Quand Hernan Cortés découvre l’empire aztèque, il se rend vite compte de la valeur du cacao : l’empereur ne visite jamais son harem avant d’en consommer. Il dispose d’une plantation royale où les ouvriers doivent faire preuve d’abstinence pendant treize jours avant toute récolte, qui donne alors lieu à des orgies rituelles…
La boisson est alors dégustée en présence de la Cour dans deux mille coupes d’or servies par des vierges. De quoi émerveiller les conquistadors !
Les vertus énergisantes du chocolat sont, du reste, les premières mises en avant par les médecins des cours princières européennes. Rien d’étonnant puisqu’il est démontré depuis que le cacao contient du calcium, du zinc, du cuivre, du manganèse, pas moins de six vitamines, de la caféine et qu’il est bourré d’antioxydants. Une vraie pilule miracle à lui tout seul !
Le chocolat a longtemps été considéré comme un bon remède contre la diarrhée, la toux, les fièvres et les humeurs noires, tout en redonnant un vrai coup de fouet à son consommateur.
L’ère industrielle en a fait une gourmandise, oubliant quelque peu ses vertus premières en ajoutant crème, sucre et divers adjuvants plus ou moins chimiques. Mais la médecine s’y intéresse à nouveau, comme alicament (aliment+ médicament) de premier ordre, démontrant ainsi que nos ancêtres ne s’étaient pas trompés sur ses bienfaits cachés.
On lui connaît désormais de multiples propriétés qui viennent s’ajouter aux plus connues. Les dernières études montrent que le chocolat améliorerait incidemment la texture de la peau, abaisserait la tension artérielle, stimulerait la fonction cognitive, lutterait contre le mauvais cholestérol et insensibiliserait les gènes qui stimulent les cellules cancéreuse du côlon.
Un vrai remède naturel, à condition de ne pas dépasser les 20 g par jour, de le consommer noir (70% de cacao), voire très légèrement torréfié, et de limiter sa propre consommation de sucre. En revanche, l’antioxydant théobromine qu’il contient est un véritable poison pour certains animaux domestiques, comme les chiens, les chats et les chevaux.
Un aliment divin… réservé aux humains.
Les cacaoyers poussent dans les régions chaudes et humides. On distingue aujourd’hui trois variétés principales :
- La variété criollo donne des chocolats fins ; elle représente 5% de la production mondiale (Venezuela, Madagascar…),
- Le forastero est une variété robuste, de loin la plus répandue,
- Le trinitario (de Trinidad, son lieu d’origine) est une combinaison des deux variétés précédentes.
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