Vos souvenirs personnels de la Libération

Herodote.net et

Au cours de l'été 2014, les lecteurs d'Herodote.net et Notre Temps ont été invités à raconter un souvenir marquant de la libération de leur commune, 70 ans plus tôt. Ces témoignages complètent notre récit de la Libération de Paris (25 août 1944).

Voici l'ensemble des témoignages recueillis par Herodote.net. Au total près de 150 récits émouvants, drôles ou tragiques, toujours sincères et inattendus, qui inspireront peut-être plus tard des historiens ou des romanciers.

Trois témoignages ont été primés le 30 septembre 2014 par le ministre délégué aux Anciens Combattants, M. Kader Arif.

30 septembre 2014 : de gauche à droite, MM. Delannoy, Garibal, Larané, M. le ministre Kader Arif, Mme Renucci, directrice de Notre Temps, M. Pesneau (photo : Camille Larané, pour Herodote.net)

Il s'agit de ceux de Lucienne Delannoy (Saône-et-Loire), Gilbert Garibal (Boulogne-Billancourt) et Michel Pesneau (Manche). La lauréate se verra offrir une croisière en Méditerranée pour deux et les deux lauréats un voyage familial en Grande-Bretagne...


 

Témoignage de Lio DeLannoy de France à Halbertstadt

17.04.1045 Allemagne, Halberstadt
C'est la libération de l'usine Heinkel et du camp par l’Armée américaine. Georges DeLannoy parvient à se faire intégrer comme officier interprète et suit ainsi la progression des troupes alliés en Allemagne jusqu’en Juin de cette année. Parce qu'il parle parfaitement l'allemand et qu'il est très motivé, il devient rapidement officier du renseignement et participe à de nombreux contre-interrogatoires de responsables du parti nazi dans le but de leur faire avouer des informations importantes pour la bonne continuation de la progression des troupes alliées.

08.05 Suite à la capitulation de l’armée allemande, la veille, c'est le jour J : l’arrêt des hostilités et l’armistice entre les Alliées et l’Allemagne.

09.05 Allemagne-Paris. Peu avant la date de la rentrée à l'Ecole Polytechique, il demande à l'officier américain en responsabilité de ses activités de pouvoir rentrer à Paris avec ses camarades X pour intégrer l'Ecole. Requête acceptée, mais le gradé américain leur signifie que l'armée ne peut leur fournir dns l'immédiat, de moyen de transport pour leur rapatriement. Georges lui précise alors qu'il en fait son affaire et lui demande un vademecum, une arme de poing pour assurer sa sécurité et celle de ses compagnons. L'officier ne pouvant obtenir cette dernière pour des recrues étrangères, lui offre chevaleresquement un Lüger 9 m/m dernier modèle, "emprunté" à un officier allemand.

S'ensuit alors un long chemin d'errance vers la France dont la ligne droite est systématiquement bannie. Après de nombreux jours de route, à pied, dans une Allemagne en guerre, ils trouvent enfin, dans une gare allemande, un train sanitaire spécial qui rapatrie des militaires italiens. Georges s'adresse à l'officier italien le plus gradé pour lui demander l'autorisation d'embarquer avec ses camarades. L'officier italien refuse catégoriquement, lui dit tout net que cela est impossible et que le wagon dans lequel il se tient est réservé aux seuls officiers italiens. Georges sort alors son révolver Luger P08 et loge une balle dans le toit du wagon, ce qui a pour effet que l'Italien lui assure : "dans ces conditions", je suis votre obligé et je vous prie de partager le modeste confort de notre compartiment". EN gare de lyon, les X prennent congé de leurs hôtes et regagnent alors Paris rapidement pour se présenter au commandant de l'Ecole Polytechnique.


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