Le dictionnaire de l'Histoire

Connue des Romains sous le nom de Calédonie, la pointe de la Grande-Bretagne est, aux premiers siècles de notre ère, peuplée de Pictes. Organisés en clans ou tribus, ils vivent pauvrement dans les Highlands, Hautes Terres au sol stérile et au climat rude, et les Lowlands ou Basses Terres, des vallées et des littoraux à peine plus fertiles. Pour s'en défendre, les Romains, qui occupent la partie sud de l'île, érigent les murs d'Hadrien, d'Antonin et de Septime Sévère.

Au Moyen Âge arrivent d'autres Celtes. Ils viennent d'Irlande, s'appellent Scots et vont laisser leur nom au territoire : Scotland (le pays des Scots, en français Écosse). Avec eux arrivent aussi des moines qui, tel Columba, évangélisent le pays. Une légende rapporte que le saint aurait affronté un monstre lors de son apostolat. Le lieu de l'exploit ? Un golfe connu sous le nom de... Loch Ness.

Le roi Duncan 1er est assassiné en 1040 par son rival, un certain Macbeth, qui sera lui-même tué à Lumphanan par le fils de sa victime, nouveau roi d'Écosse sous le nom de Malcolm III. Au XIVe siècle, le roi Robert 1er Bruce résiste à la pression anglaise. Il marie sa fille à son ami Walter, sénéchal d'Écosse (sénéchal se dit stewart en anglais et sera déformé en Stuart pour devenir le nom de la famille en question). Robert II Stuart, fils de Walter, accède au trône en 1371.

Au XVe siècle, Jacques IV Stuart croit écarter le danger anglais en épousant Marguerite (Margaret), fille de son voisin Henri VII Tudor. De ce mariage vont découler les droits des Stuart sur la couronne anglaise. Au siècle suivant, la population se rallie en masse à l'Église presbytérienne, une branche particulière du protestantisme fondée par le prédicateur John Knox. La mort sans héritier de la reine d'Angleterre Élisabeth 1ère conduit à l'union des deux royaumes rivaux d'Angleterre et d'Écosse en la personne de Jacques 1er Stuart (Jacques VI pour les Écossais), fils de Marie Stuart.

Voir : Rude Écosse