Au VIIIe siècle, Pépin le Bref, chef des Francs, obtient du pape d'être reconnu roi à la place des Mérovingiens, héritiers de Clovis. Cette reconnaissance est la contrepartie du soutien apporté par Pépin au pape, en butte aux attaques de ses voisins lombards. Pour consolider sa rapprochement avec le Saint-Siège, Pépin garantit au pape Étienne II et à ses successeurs une pleine souveraineté sur Rome et l'Italie centrale. C'est l'amorce des États pontificaux, qui ne disparaîtront qu'en 1870 par absorption dans le royaume d'Italie.
Mais cette donation de Pépin, qui sera confirmée par son fils et successeur Charles (futur Charlemagne) pose problème car les territoires en question relèvent virtuellement de l'empereur de Constantinople ! L'administration pippinide ou carolingienne lève l'obstacle en produisant vers 778 ou 800 un document apocryphe, sans doute le faux le plus célèbre du Moyen Âge : la «donation de Constantin».
Ce document est présenté comme une convention entre le premier empereur chrétien, Constantin le Grand, et le pape Sylvestre 1er, d'où il ressort que l'empereur aurait concédé au pape une pleine souveraineté sur Rome, l'Italie et les régions occidentales, au moment de quitter Rome pour Byzance, sa nouvelle capitale !
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