Marie Curie (1867 - 1934)

Deux fois Prix Nobel

Marie Curie fait partie des rares personnalités dont le nom est connu dans le monde entier. Première personne et toujours unique femme à avoir reçu deux Prix Nobel (physique en 1903 et chimie en 1911), elle est à l'origine des premières recherches sur la radioactivité avec son mari Pierre Curie et Henri Becquerel.

Une Polonaise avide d'étudier

Née Sklodowska, Marie est le cinquième enfant d'un couple d'enseignants polonais. Avide d'étudier, elle débarque dans la capitale française à 24 ans et s'inscrit en Sorbonne pour suivre les cours de physique et de mathématiques.

Reçue brillamment à ses licences de mathématique et de physique, elle entame des recherches sur les aciers à l'École de Physique et Chimie de Paris.

C'est là qu'elle rencontre Pierre Curie, son futur mari, physicien déjà célèbre qui a découvert la piézoélectricité et la relation entre les propriétés magnétiques et la température des métaux (le point de Curie).

Pour sa thèse de physique, Marie se penche sur la découverte par Henri Becquerel d'un nouveau type de radiations. Elle étudie les minéraux qui émettent ces radiations et tente d'en isoler le principe actif. Son mari laisse de côté ses recherches et se lance dans l'aventure avec elle en mettant au point des appareils de mesure adéquats.

En 1898, le couple découvre un nouvel élément par spectroscopie ; il le dénomme Polonium en hommage à la terre natale de Marie Curie. Deux ans plus tard, il isole le radium en quantité pondérale : 0,1 g de chlorure de radium ! Le nouvel élément brille tout seul dans la nuit sans apport d'énergie. Il produit intrinsèquement de l'énergie qui se manifeste sous forme de lumière. Avec lui, la radioactivité est née.

Le prix Nobel de 1903, très médiatique, récompense fort justement Pierre et Marie Curie ainsi qu'Henri Becquerel. Mais l'horizon se couvre avec, en 1906, la mort de Pierre, victime d'un accident de la circulation.

Marie n'en poursuit pas moins ses recherches. En 1911, elle reçoit un deuxième prix Nobel, en chimie celui-là, pour avoir réussi à extraire du radium et montrer qu'il s'agissait bien d'un métal. Elle met à profit les effets du radium sur les organismes vivants pour soigner les cancers. C'est ainsi que se développe la «curiethérapie» qui consiste à implanter temporairement de fines aiguilles contenant le radium pour une irradiation très locale de la tumeur.

En 1914, à la veille de la Grande Guerre, est fondé à Paris, sur la colline Sainte-Geneviève, l'institut du radium (aujourd'hui institut Curie) en vue d'associer différentes disciplines scientifiques pour de nouvelles thérapies. Pendant la guerre, Marie Curie imagine une installation mobile de radiologie pour localiser les éclats d'obus dans le corps des blessés. Une vingtaine de voitures et deux cents installations fixes seront mises en service pendant le conflit.

Après la guerre, Marie Curie reprend ses recherches à l'institut du radium mais elle manque de fonds... Elle n'a jamais voulu prendre de brevets sur ses résultats et le gouvernement ne la soutient guère. Une journaliste américaine, Marie Mattingley-Meloney, vient à son secours et lance une campagne de collecte de fonds en 1920 aux États-Unis afin de lui permettre d'acheter 1 gramme de radium et de poursuivre ses recherches dans son laboratoire de l'Institut du radium.

Elle est rattrapée par la maladie des rayons : sa découverte et sa passion auront raison d'elle à presque 67 ans.


Publié ou mis à jour le : 2020-06-16 22:55:11
Jean Philibert (06-11-2017 10:52:29)

Méchante faute de français dans la légende de la photo "P et M Curie en vélo". On doit dire "à vélo", comme on dit "à cheval". Difficile en effet de mette ces deux savants dans un vélo !... Lire la suite

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