15 juillet 2018

Christine de Suède, une femme libre

Première femme à accéder au trône de son pays, Christine de Suède était en avance sur son temps. Entre interventions d’historiens, lectures de sa correspondance et scènes de reconstitutions historiques, Arte nous offre un beau portrait d’une personnalité qui se voulait libre, affranchie des limites que lui imposaient son sexe et sa foi (prochaine diffusion le samedi 4 août 2018 à 15h10).

Née pendant l’âge d’or du royaume de Suède, Christine est éduquée comme un homme : elle doit être apte à gouverner d’ici son mariage. Lorsque son père, Gustave II Adolphe, meurt à la guerre en 1632, la Diète (le Parlement suédois) lui accorde le droit d’accéder au trône. La jeune femme de 18 ans devient alors « roi de Suède ».

Cette marque de virilité n’est pas la première pour cette femme habituée à se travestir. Encore dans les années 1960, des historiens ont ouvert sa tombe pour vérifier qu’il s’agissait bien d’un squelette de femme !

« Je suis née libre, je vis libre, je mourrai libérée »

Du côté politique, elle veut mettre fin aux guerres de religions dans lesquelles la Suède protestante est engagée. Pour elle, les deux camps prient le même Dieu, la guerre n’a donc pas de sens. Mais l’engagement de pourparlers pour la paix est vu comme une trahison envers son père et sa patrie.

Le puissant chancelier Axel Oxenstierna finit par s’incliner devant la jeune reine de 22 ans et, en 1648, la paix de Westphalie met fin à la guerre de Trente Ans.

Christine de Suède correspond avec des savants français, elle invite René Descartes à sa cour, et surtout, elle reçoit des Jésuites alors qu’elle est reine d’un peuple protestant. Quand le pouvoir commence à devenir trop contraignant pour elle, elle demande à la Diète l’autorisation d’abdiquer.

En échange de la promesse qu’elle n’abjurera pas sa foi protestante, elle lègue le pouvoir à son cousin, Charles X Gustave, le 6 juin 1664. Mais elle ne tient pas son engagement : à Bruxelles, elle se convertit au catholicisme avant d’aller se réfugier au Vatican.

Déjà pendant son règne, elle avait lutté contre la chasse aux sorcières et la répression des catholiques de Suède. Dissidente jusqu’au bout, elle prend désormais le parti du Pape.

Lorsqu’elle meurt à 63 ans, en 1689, elle devient la première femme à être inhumée à la Basilique Saint-Pierre...


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