Le 3 mai 1803, le Premier Consul Napoléon Bonaparte cède la Louisiane aux États-Unis d'Amérique pour 80 millions de francs (15 millions de dollars, soit 8 cents l'hectare).
La Louisiane, qui occupe à peu près tout le bassin du Mississippi, est plus vaste que les États-Unis de l’époque et à peine peuplé de 50.000 colons européens et esclaves africains, non compris les Indiens.
Elle a été colonisée sous le règne de Louis XIV, à la fin du XVIIe siècle, après une première tentative malheureuse de Cavelier de la Salle.
En 1763, avec le désastreux traité de Paris qui clôt la guerre de Sept Ans, la France cède la rive occidentale du Mississippi à l'Angleterre. La rive orientale du fleuve (jusqu'aux Montagnes Rocheuses), revient à l'Espagne, alliée malheureuse de la France.
Arrive Napoléon Bonaparte. Le Premier Consul rêve de reconstituer un vaste empire colonial français en Amérique. Il récupère la rive droite du Mississippi par un traité secret signé avec le roi d'Espagne en 1800. Mais il renonce à son projet après le désastre de l’expédition envoyée à Saint-Domingue (Haïti) pour soumettre les insurgés noirs.
Là-dessus se profile une nouvelle guerre contre l'Angleterre et quelques autres pays d'Europe. Dans cette perspective, Bonaparte a besoin de la neutralité américaine ainsi que d'argent. Il ne veut pas non plus prendre le risque que l'Angleterre mette la main sur la Louisiane. Il décide donc, au grand bonheur des Américains, de leur vendre le territoire.
Sans perdre de temps et sans en référer au président Thomas Jefferson, les négociateurs américains acceptent le «Louisiana Purchase» pour 15 millions de dollars, soit une fois et demi le budget annuel de l'État fédéral, ce qui n'est pas rien ! Pour financer la transaction, les États-Unis sont contraints de s'endetter mais ils ne le regrettent pas !
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