En Union sud-africaine, aux élections législatives du 26 mai 1948, le Parti national afrikaner, partisan de la ségrégation raciale (apartheid), remporte une victoire inattendue.
Le pays bascule dans un régime d'apartheid total à l'initiative d'Hendrik Verwoerd, ministre des Affaires indigènes.
Avec 42% des voix, la parti obtient la majorité des sièges au Parlement. Son chef, le pasteur Daniël Malan (74 ans), attribue sa victoire à la divine Providence !
La loi qu'il met en place définit scrupuleusement quatre groupes raciaux : Blancs, Bantous (Noirs), « Coloured », (Métis du Cap), « Asians » (Indiens du Natal). Les mariages interraciaux sont interdits par l'Immorality Act.
Des espaces géographiques précis sont attribués à chacun des quatre groupes, au prix d'expulsions de quartiers entiers des centres-villes vers les townships, villes nouvelles réservées aux familles des travailleurs noirs et implantées dans de lointaines banlieues (la principale est Soweto près de Johannesbourg, 1 million d'habitants). Le Job Reservation Act définit les emplois réservés à chaque groupe !
En 1953, l'apartheid se fait encore plus brutal avec le Separate Amenities Act qui sépare Blancs et non-Blancs jusque dans les lieux publics. Plus grave encore, le Bantu Education Act restreint l'accès des Noirs à l'éducation.
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