Le 1er septembre 1863, l'empereur d'Autriche François-Joseph 1er convie à Francfort tous les chefs d'État allemands. Il rêve de transformer avec eux la Confédération germanique en une véritable confédération dotée d'un gouvernement central.
Mais, à Berlin, le nouveau chancelier Otto von Bismarck s'oppose au projet. Il souhaite l'unité allemande mais veut qu'elle se fasse autour de la Prusse, pas de l'Autriche.
Bismarck convainc habilement son souverain, le roi Guillaume 1er, de ne pas se rendre au rendez-vous. Cette absence de marque provoque le fiasco de la «Journée des Princes».
Là-dessus, le chancelier conclut avec la France un traité de commerce, ce qui lui vaut l'amitié de l'empereur des Français Napoléon III. Mieux encore, il signe une convention militaire avec le tsar Alexandre II pour l'aider à réprimer un soulèvement de la Pologne. L'amitié du tsar allait lui laisser les mains libres dans ses entreprises ultérieures.
L'habile chancelier n'attend plus que l'occasion d'ouvrir les hostilités avec l'Autriche multiculturelle pour couper les liens qui rattachent encore celle-ci aux États allemands. L'occasion surviendra l'année suivante avec l' affaire des duchés danois. -
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible