16 octobre 1793

Exécution de Marie-Antoinette

Marie-Antoinette au Temple en 1792-1793 (par Alexandre Kucharski) ; agrandissement : Marie-Antoinette au Temple (peinture réalisée à Londres en 1793 par Anne Flore Millet, marquise de Bréhan, musée Carnavalet) La reine Marie-Antoinette est guillotinée le 16 octobre 1793, dix mois après son mari Louis XVI et quatre ans après que la famille royale a dû quitter le palais de Versailles pour les Tuileries, sous la pression des Parisiennes.

Le procès du roi et sa condamnation à mort pouvaient s'expliquer par la volonté des républicains d'en finir avec le principe monarchique qu'il incarnait et de briser le lien affectif qui rattachait la masse des Français à la dynastie.

Le procès de la reine (38 ans) n'est quant à lui motivé par aucune nécessité politique mais il est provoqué par la Terreur qui, sous l'effet des menaces d'invasion et des soulèvements intérieurs, de septembre 1793 à juillet 1794, va jeter un voile sanglant sur la Révolution et tout emporter sur son passage.

Du trône à l'échafaud

Du temps de sa splendeur, avant la Révolution, Marie-Antoinette, fille de l'impératrice Marie-Thérèse, était surnommée avec dédain l'« Autrichienne ».

Elle prend conscience du nouvel état des choses quand elle se voit obligée de quitter Versailles pour les Tuileries le 6 octobre 1789, après que plusieurs de ses gardes ont été tués sous ses yeux par les émeutiers.

Elle va dès lors s'opposer de toutes ses forces au cours de la Révolution et pousser à la guerre, en encourageant son frère l'empereur à attaquer la France et restaurer l'ordre ancien. De ce point de vue, elle se rend clairement coupable de haute trahison... 

Après la chute de la royauté, le 10 août 1792, elle est jetée en prison avec son mari, sa belle-soeur, Madame Élisabeth, et ses deux enfants, le Dauphin et Madame Royale.

Marie-Antoinette quitte la Conciergerie pour l'échafaud, par Georges Cain (musée Carnavalet)Après l'exécution du roi, elle est séparée de son fils. Le petit Louis XVII (8 ans) est confié à un cordonnier, le citoyen Simon, pour être élevé en domestique et en sans-culotte. Il mourra peu après dans des conditions sordides.

Prodigue et légère du temps de sa splendeur, Marie-Antoinette témoigne de courage et de fermeté devant le Tribunal révolutionnaire. Elle fait face avec dignité à d'infâmes accusations d'inceste sur la personne de son fils, présentées par le substitut du procureur général, Jacques Hébert.

Le public ne manque pas d'être ému par son apostrophe : « J'en appelle à toutes les mères... » Robespierre lui-même déplore ces accusations et ce procès qui affectent l'image de la Révolution.

Le 21 janvier 1815, les restes de Marie-Antoinette ont été transférés avec ceux de Louis XVI dans la basilique Saint-Denis, nécropole traditionnelle des rois de France.

Publié ou mis à jour le : 2021-10-18 19:29:19

Voir les 5 commentaires sur cet article

Reine Claude (15-10-2017 18:41:18)

Assez d'accord avec MA, l'article n'est pas très bien rédigé et comporte omissions et anomalies. Je rappelle que la Cour a quitté Versailles le 6 octobre 1789 et non le 5 octobre (après une nu... Lire la suite

Jean-Claude PETERS (18-12-2016 12:21:26)

Marie-Thérèse d'Autriche n'était pas Impératrice d'Allemagne, mais "seulement" l'épouse de l'Empereur.

michel (17-10-2016 19:57:21)

"en appelle à son frère l'empereur François II, qui règne à Vienne..." son frère ? cela ne serait pas plutôt son père ?

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