La monarchie (du grec monos : seul, et arkhein : commander) désigne le gouvernement d'un État par une seule personne, conformément aux lois en vigueur et sans limitation de durée.
Le monarque ou souverain (du latin médiéval superanus : celui qui est au-dessus) porte généralement le titre de roi ou empereur. Dans les pays de tradition islamique, il peut être sultan ou émir.
Dans les premiers siècles du Moyen Âge, en Occident, la monarchie était le plus souvent élective. En France, Hugues Capet fut ainsi élu roi en 987 par les principaux barons du royaume mais lui-même et ses successeurs prirent la précaution de faire élire de leur vivant leur fils aîné à leur succession de sorte que chacun s'habitua à une succession héréditaire.
La monarchie héréditaire s'impose dès le XIIIe siècle en France et en Europe occidentale tandis que l'Europe centrale (empire allemand, Bohême, Pologne, Hongrie, Venise,...) reste fidèle au principe de l'élection.
La monarchie héréditaire devient la règle dans l'Europe post-révolutionnaire du XIXe siècle (la Suisse est l'exception), avec une Constitution qui limite le pouvoir du souverain et un suffrage censitaire qui tient les pauvres à l'écart des urnes (seuls ont le droit de vote les citoyens assez riches pour payer un certain montant d'impôt, le cens).
En dépit des idées convenues, l'Europe continentale du début du XIXe siècle apparaît donc moins républicaine et « démocratique » que le Moyen Âge occidental, avec ses villes indépendantes, ses républiques paysannes ou urbaines et ses monarchies électives.
Notons que les monarques de l'Ancien Régime n'étaient en rien comparables aux dictateurs de l'ère contemporaine, lesquels accèdent au pouvoir par un coup d'État, en violation des lois existantes. C'est qu'ils étaient astreints au respect de la loi divine, des lois fondamentales du royaume et des multiples pouvoirs et contre-pouvoirs locaux hérités de l'époque médiévale. Cela reste largement vrai pour les monarques contemporains.