La France d'outre-mer

Mayotte, française par effraction

Mayotte, dans le canal de Mozambique, a été vendue le 25 avril 1841 à un officier de marine français par le sultan local.

Longtemps délaissée par le colonisateur, l'île est devenue le 31 mars 2011 un département d'outre-mer de plein droit suite au référendum du 29 mars 2009 initié par le gouvernement français.  Elle n'en demeure pas moins une société très pauvre, où une poignée d'« expats » (expatriés) tente de contenir des immigrants irréguliers démunis, jeunes, illettrés, attachés à leur identité comorienne ou africaine, en croissance exponentielle et désormais plus nombreux que les Mahorais eux-mêmes.

Il est à craindre que le recours à la police et à la magistrature se révèle impuissant face à des déchaînements de violence meurtrière et récurrente qui ressemblent de plus en plus à un état de guerre...

Alban Dignat
Mayotte, comorienne avant tout

Située dans l'archipel des Comores, Mayotte (374 km2) est en fait constituée de deux îles : Grande Terre et Petite Terre (ou Pamandzi), entourées d'un récif corallien et d'un lagon que l'on dit le plus beau du monde ! On la surnomme l'île au lagon ou encore l'île aux parfums, en raison de la présence en abondance de l'ylang-ylang, un arbre à fleurs jaunes utilisées en parfumerie.

Après plus d'un siècle de souveraineté française, rien n'a bougé sur l'île sinon que la population a crû très fortement, passant de 3 000 habitants en 1841 à près de 300 000 au début du XXIe siècle, à quoi s'ajoute un grand nombre de Mahorais installés en métropole (le reste de l'archipel représente 2200 km2 et 700 000 habitants en 2005). Plus de la moitié de la population de Mayotte sont des immigrants illégaux.
Les habitants de Mayotte ne se distinguent en rien de leurs voisins des autres îles (note). Ils parlent en très grande majorité une langue bantoue (africaine), le shimaoré. Les autres parlent un dialecte malgache, le shibouski. Le français demeure une langue d'importation comme en Afrique subsaharienne.
Tous les habitants ou presque sont musulmans. Ils suivent le droit islamique appliqué par 22 cadis (juges) officiels. La polygamie est très largement pratiquée.  Elle est tolérée par la loi française mais interdite (en théorie) aux nouvelles générations nées après 1985. La production se réduit à quelques cultures vivrières et les exportations, insignifiantes, à des clous de girofle et du parfum dérivé de l'ylang-ylang. Comme dans le reste de l'outre-mer français, la prime de 40% dont bénéficient les fonctionnaires décourage l'initiative privée, seuls les clandestins étant disposés à travailler pour un salaire ordinaire dans les ateliers et les plantations.

Le minaret de la vieille mosquée de Sada à Mayotte. Agrandissement : Mosquée de Mtsapéré.

Une possession délaissée

Entre Madagascar et l'Afrique, les Comores sont un archipel hors du temps constitué de quatre îles : Mayotte, Anjouan, Grande Comore et Mohéli. Elles étaient au XIXe siècle l'objet de luttes incessantes entre les chefs locaux, les « sultans batailleurs ». Leur principale activité consistait dans le trafic d'esclaves à destination du Moyen-Orient.

Le sultan d'origine malgache Andriantsouli qui règnait sur Mayotte, en bisbille avec son voisin de l'île d'Anjouan, appella à son secours un Français, le commandant Pierre Passot, qui venait d'accoster sur l'île. Par le traité du 25 avril 1841, il céda son île à la France en contrepartie d'une indemnité de 1000 piastres.

C'est ainsi que Mayotte entra dans le giron de la France. Jusqu'à la fin de l'époque coloniale, la présence française à Mayotte et aux Comores se ramena à très peu de chose, l'archipel n'ayant guère d'intérêt pour la métropole.

L'esclavage fut néanmoins aboli à Mayotte dès le 9 décembre 1846, soit sous le règne de Louis-Philippe et avant le décret de Schoelcher. Il est vrai que l'abolition n'affectait ici les intérêts d'aucun planteur européen... 

De proche en proche, les sultans voisins demandèrent à bénéficier du protectorat de la France et en 1887, l'ensemble de l'archipel devint colonie française.

Dès lors, les Comores furent de fait gouvernées à partir de la colonie voisine de Madagascar. Surpeuplées, pauvres et sans ressources, éloignées des grandes routes maritimes, elles n'intéressaient guère l'administration coloniale.

Maladresses parisiennes

Après la Seconde Guerre mondiale, Paris dissipa les espoirs des élites qui, aux Comores comme à Madagascar et même en Afrique noire, caressaient l'espoir d'une intégration pleine et entière dans la République.

Par la loi du 24 septembre 1946, les Comores furent séparées de Madagascar et reçurent comme les autres colonies françaises d'Afrique et d'Asie le statut de territoire d'outre-mer avec l'abolition de l'indigénat et pour les habitants un statut de citoyen-sujet et un droit de vote local. À la différence des autres colonies africaines, qui reçurent leur indépendance en 1960, les Comores (ainsi que Djibouti) demeurèrent sous la tutelle de la France. Par une loi du 3 janvier 1968, l'archipel obtint une autonomie interne étendue, prélude à l'indépendance.

Mais dès lors, Paris accumula les maladresses en réveillant la rivalité entre les îles (note). Ainsi la capitale administrative fut-elle transférée de Dzaoudzi (Mayotte) à Moroni (Grande Comore). L'arrogance des nouveaux fonctionnaires ne tarda pas à indisposer les Mahorais.

Pour ne rien arranger, le gouvernement français, conseillé par Jacques Foccart, paria sur un riche commerçant d'Anjouan, Ahmed Abdallah, pour diriger le pays après l'indépendance. On espérait qu'il saurait se montrer accommodant avec l'ancienne métropole. Mais l'homme, irascible et sans assise politique, fit peur aux Mahorais qui, pour s'en protéger, proclamèrent leur « attachement indéfectible » à la France.

Le référendum décisif eut lieu le 22 décembre 1974. Les Mahorais se prononcèrent à 63% contre l'indépendance et les autres Comoriens à 95% pour. Soulignons qu'à ce stade, le choix n'était pas entre l'indépendance et le rattachement à la République française mais entre l'indépendance et le maintien dans le statut colonial, comme pour les autres colonies africaines devenues depuis lors indépendantes.

Le Parlement, embarrassé, décida de faire fi de la légalité internationale et exigea que la future Constitution des Comores soit approuvée île par île. Le président Valéry Giscard d'Estaing ne s'y opposa pas... Comme on pouvait s'y attendre, la Constitution fut approuvée dans toutes les îles à l'exception de Mayotte.

Là-dessus, sans prendre la peine de se concerter avec Paris, Ahmed Abdallah proclama une indépendance unilatérale le 6 juillet 1975 sans profiter du délai de 3 ans prévu par les accords pour permettre un raccommodement entre tous les Comoriens.

C'est ainsi que Mayotte resta sur le bas côté et conserva son statut colonial en attendant soit une hypothétique indépendance soit un retour dans le giron comorien.

Moins d'un mois plus tard, le 3 août 1975, Ahmed Abdallah fut renversé. Trop tard pour changer le cours des choses. Les Nations unies dénoncèrent cette violation des frontières issues de la colonisation : la résolution 3385 du 12 novembre 1975 réaffirma « la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composées des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli ».

Il n'empêche que le 8 février 1976, les habitants de Mayotte exprimèrent par référendum à 99% leur volonté de rester dans le giron de la France. Ils n'avaient plus envie de retrouver la pétaudière comorienne et préférèrent la tutelle lointaine de Paris, assortie de plantureuses aides, à celle de Moroni.

Il est possible que la Marine nationale se soit réjouie de conserver ainsi un port au milieu du canal du Mozambique. Il est surprenant par ailleurs que les citoyens français n'aient pas été consultés sur cette extension de territoire, un mariage requérant normalement l'assentiment des deux partenaires.

Sous la protection de la France

Quoi qu'il en soit, depuis lors, l'île est administrée par des fonctionnaires venus en quasi-totalité de métropole.

Elle est toujours revendiquée par le gouvernement comorien qui a l'appui de la communauté internationale. Mais les dissensions au sein des Comores et la quasi-sécession de l'île d'Anjouan rendent improbable la mainmise des Comoriens sur Mayotte.

Bien que rassurés de ce côté-là, les Mahorais ne veulent pas d'une autonomie qui les conduirait progressivement à une prise en main de leur destin. Ils se montrent plus attirés par les sunlights de la société de consommation que par les vieilles lunes des luttes anticoloniales.

Sans s'embarrasser d'un débat public et démocratique, dans l'indifférence des médias et des commentateurs, le gouvernement de Nicolas Sarkozy leur a ouvert la voie de la départementalisation et l'intégration pleine et entière dans la République française. 

On peut y voir une aberration compte tenu de ce que l'île n'a aucune affinité avec la France. C'est une vieille terre de culture et d'Histoire comme les autres territoires d'outre-mer (Polynésie et Nouvelle-Calédonie) qui restent attachés à leur autonomie. Mayotte n'a rien de commun avec la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion qui sont une création ex-nihilo de la France et, pour cette raison, sont devenues des départements d'outre-mer...

Sans surprise, le 29 mars 2009, les Mahorais se sont prononcés à une écrasante majorité sur la transformation de leur collectivité en département d'outre-mer et ont renoncé à la voie de l'indépendance (tout autre territoire d'Afrique subsaharienne aurait sans doute voté de la même façon s'il s'était vu proposer une intégration de plein droit dans la République française).

Le défi mahorais

Dès l'automne 2011, des émeutes violentes - avec mort d'homme - ont opposé la jeunesse de Mayotte aux policiers venus de métropole. Elles ont révélé une société très éloignée du rêve assimilationniste et dont le fonctionnement est assuré vaille que vaille par les métropolitains, dits « mzungus » ou « m'zungus » (administrateurs, enseignants, médecins), essentiellement des fonctionnaires nantis de salaires supérieurs de 40% à ceux de la métropole.

Même au prix d'efforts considérables, on voit mal comment l'État français pourra faire face aux défis politiques, sociaux, culturels et économiques :
• Corruption endémique de la classe politique locale,
• Analphabétisme et méconnaissance de la langue française,
• Prévalence du droit coutumier coranique sur la loi française,
• Principaux commerces aux mains des marchands indo-pakistanais,
• Sous-développement aigu et absence de toute activité économique significative, en lien avec les surrémunérations des fonctionnaires, qui découragent l'initiative privée,
• Surpeuplement et natalité exubérante,
• Énorme pression migratoire en provenance des Comores, de Madagascar, voire de l'Afrique des Grands Lacs (on compte plusieurs milliers d'enfants clandestins à la charge de la collectivité et dont la mère a péri dans un naufrage),
• Montée des violences meurtrières entre Mahorais et immigrés illégaux comoriens ou africains.

Qui plus est, la motivation des fonctionnaires métropolitains est mise à rude épreuve sur un territoire auquel ils se sentent étrangers, quand tous leurs efforts pour instruire la jeunesse et maintenir l'ordre sont réduits à néant par l'arrivée continue de nouveaux migrants : l'île comptait officiellement en 2017 256 500 habitants dont 123 000 étrangers, dont la moitié en situation irrégulière, et à 95% originaires des Comores voisines. L'autre facteur d'instabilité est une fécondité parmi les plus élevées du monde (4,6 enfants par femme en 2022). En dépit des avantages salariaux dont ils bénéficient, ces fonctionnaires sont de plus en plus nombreux à abréger leur séjour et fuir l'île. 

L'avenir s'avère d'autant plus sombre que les Mahorais de souche fuient aussi leur île et tendent à abandonner leur île aux immigrants illégaux. Ils usent de leur citoyenneté pour aller chercher une vie plus sereine à la Réunion ou en métropole (Marseille abrite ainsi plus de Comoriens que Mayotte). Ceux qui sont encore présents sur l'île manifestent leur colère en prenant des armes pour combattre les clandestins ainsi qu'en donnant leurs votes à l'extrême-droite. Au deuxième tour des élections présidentielles de 2022, la candidate du Rassemblement national a ainsi recueilli 59,1% des suffrages exprimés, soit l'un de ses meilleurs résultats (note).

Le nombre de clandestins est sans cesse gonflé par les naissances et les arrivées de barques (les kwassa kwassa). Par une aberration singulière, ces immigrants illégaux et leurs enfants, qui ne peuvent sortir de l'île légalement, pourraient bientôt devenir les seuls habitants permanents de l'île, aux côtés des policiers et administrateurs métropolitains, transformant l'île en un camp de concentration à ciel ouvert, le plus grand du monde. Hormis les déchaînements de violences à répétition, leur seule soupape à ce jour consiste à acheter ou louer une carte d'identité française  à des Mahorais pour prendre en fraude l'avion à destination d'une métropole européenne.

Si l'on en croit un reportage du magazine Marianne (octobre 2023), la situation est tellement dégradée que même des immigrants comoriens entrés illégalement sur l'île auraient fait le choix de revenir dans leur village !

Sans doute la départementalisation de Mayotte demeurera-t-elle dans l'Histoire comme le legs le plus coûteux et le plus lourd de conséquences de la présidence Sarkozy. C'est aussi un échec de la classe politique et de la haute administration française qui n'ont pas entrevu la catastrophe (à de rares exceptions comme le diplomate Stéphane Hessel qui s'était opposé en vain au référendum de 1974). C'est enfin une bombe à retardement : on n'ose imaginer ce qu'il adviendra si l'État doit un jour prochain déployer l'armée pour ramener un semblant d'ordre dans ce minuscule territoire.

Absurdités comptables

Nous lisons et entendons régulièrement dans les médias que Mayotte, en dépit d'être le plus pauvre de tous les départements français, se distingue par un niveau de richesse très supérieur à celui de ses voisins ! Cela d'après le PIB/habitant (2022) :
• France : 40 000 dollars
• Mayotte : 10 000 dollars
• Comores : 1 500 dollars
• Madagascar : 500 dollars

La réalité est toute autre et révèle l'absurdité du concept de PIB (produit intérieur brut) : Mayotte ne produit rien et ses habitants ne peuvent même pas cultiver leur potager en raison de l'insécurité latente. L'île doit tout importer, y compris même son eau potable depuis une alerte au choléra en 2024. Le PIB se ramène de ce fait à l'addition des salaires des fonctionnaires, des allocations octroyées aux Mahorais et des revenus des commerçants qui recyclent l'argent des précédents. Rien qui permette aux habitants de vivre ou survivre.
Aux Comores ou à Madagascar, par contre, le PIB est fait de la valeur estimée des productions que les travailleurs mettent sur le marché (produits agricoles ou manufacturés). Modeste mais bien réelle.

Publié ou mis à jour le : 2024-09-13 18:09:56
Patrick (01-06-2024 07:16:54)

Je vis à Mayotte depuis 7 ans maintenant. Je pense que votre article decrit parfaitement la situation. Je pense qu'il faudrait y ajouter une analyse sociologique . Cette situation dégradée permet à ceux qui ont des papiers (mahorais ou mzungus) d'exploiter économiquement et parfois sexuellement ceux qui n'en ont pas (certain(e)s femmes ou hommes politiques locales se sont fait une spécialité dans la mise en place de la stratégiede la tension... Ceci permet de ne surtoutpas aborder les causes des crises juste des symptômes). C'est courant de voir des vendeuses de boutiques travaillant 40 heures par semaine et payées 250euros/mois, des maçons payés 3 ou 4 euros de l'heure, des nounous 100 ou 150 euros par mois... On ne parlera pas des toutes ces jeunes femmes commoriennes ou malgaches qui arrivent avec une promesse de mariage et qui se retrouvent 2 ou 3 ème maîtresse et laissées à l'abandon avec leur enfant français...
On pourrait aussi parler de tous les habitats indignes dans lesquels s'entassent les sans papiers pour 80 ou 100 euros par mois.
Il faudrait aussi parler de tous ces jeunes qui se lèvent à 4h ou 5h du matin pour venir dans des classes surchauffees...

Siegfried64 (02-03-2024 20:54:35)

Votre article fait beaucoup réagir. Mais ayant vécu plusieurs années à Mayotte, je partage une grande partie du point de vue exprimé. C'était une énorme erreur de M. Sarkozy de créer ce 101ème département, et ce ne sont pas les fonctionnaires détachés sur l'île qui ont poussé dans ce sens. L'explication sur la différence fondamentale avec les 4 DOM est pertinente. Il faudra sans doute une crise économique et politique sévère en France pour qu'on soit contraints de faire marche arrière.

Chappellet François (21-02-2024 15:17:57)

Il est regrettable qu' Hérodote ait hébergé sans plus de circonspection l'article éminemment critiquable d'un auteur dont le manque d'objectivité et les assertions aussi péremptoires qu'infondées doivent être dénoncées . Témoin personnel de cette période - j'ai servi au Haut-Commissariat à Moroni de 1972 à 1974 - , je ne puis accepter sans réagir nombre d'affirmations de l'auteur, par exemple sur la personne du Président Ahmed Abdallah, certes " irascible", mais qui avait les qualités d'un homme d'Etat et qui ne porte pas, loin s'en faut, la principale responsabilité de l'actuel désastre mahorais . Pour autant je partage le jugement de M. Dignat sur l'essentiel . Mayotte n'a rien à faire dans l'ensemble français , l' île fait partie historique des Comores, son achat par la France est une péripétie burlesque - il est établi que la somme promise au sultan Andriatsoly ne lui a jamais été versée ! - ,et son peuplement témoigne de flux migratoires anciens en provenance notamment d'Anjouan. Mais il s'est progressivement créé un lobby mahorais, très efficace, porté par quelques familles de colons à qui s'est ralliée au fil du temps une partie militante et bruyante de la population locale, et qui a su accréditer un récit romantique et fantasmé sur l'appartenance viscérale à la France, l'abandon par la mère-patrie, etc. Tout ceci a abouti a l'aberration du referendum île par île et à la situation actuelle . Mayotte est aujourd'hui le bâton merdeux, qu'on ne sait plus par quel bout prendre sans sa salir les mains. Il est incontestable qu'il existe des liens historiques spécifiques entre la France et Mayotte. Ceci n'imposait nullement d'en faire un département français contre nature . Un traité avec la République des Comores, reconnaissant à Mayotte un statut particulier et des droits et garanties spécifiques à la communauté française de l'île, avec un accord de coopération substantiellement doté en matière économique ,financière et culturelle eut peut-être évité l'impasse actuelle. Wishful thinking....

Philippe (14-02-2024 14:51:03)

Je vis à Mayotte depuis 12 ans , je travaille dans une société privée.
Je ne me reconnais absolument pas dans la description des « Mzungu » de votre article.
Vous participez avec ce texte à une large désinformation de la réalité Mahoraise.
Mais ce que je trouve très ennuyeux, c est que si Herodote valide un article de ce genre, alors j ai maintenant un très large doute sur l ensemble de vos articles quant à un éclairage honnête et pas dogmatique.

Herodote.net répond :
Cher monsieur, je vous sais gré de ne pas vous reconnaître dans "certains métropolitains blancs" décrits par notre auteur. Ces personnes-là n'en existent pas moins, hélas, comme nous l'ont confirmé des Amis d'Herodote.net qui, comme vous, résident sur l'île.

Orsoni (14-02-2024 13:47:01)

Mais quand sortira t on des nationalismes rabougris du xix ème siècle
Les indépendances quelques que furent leurs modalités d obtention sont des échecs pour ces pays
Le gradient de niveau de vie s est considérablement aggravé depuis les indépendances versus les puissances coloniales
Plus les gradient de richesses augmentent plus l émigration des pauvres vers les riches augmentent
Les irlandais n émigrent plus parce que leur niveau de vie est devenu celui d un pays riche
Et ce n est évidemment pas les cabrioles de darmanin. Entre autre qui résoudra ces problèmes
Un peu de hauteur
Une formation plus élevée plus cultivée plus exigeante de notre médiocre administration est indispensable
Les hauts fonctionnaires n ont de haut que leurs privilèges, salaires et prebendes, pas leur avoir, culture et ouverture d esprit
Pas plus que l idee de nations du 19 ème siècle n était celle du 17, elle ne peut s appliquer au 21
Itou pour la Palestine et la terre promise

Christian (27-04-2023 16:15:40)

Il est facile de considérer rétroactivement le décompte île par île lors du référendum de 1974 (il y a près de cinquante ans!) et la départementalisation intervenue en 2001 (il y a plus de vingt ans!) comme des erreurs politiques, mais la question se pose de savoir ce qu'il faudrait faire maintenant. Quoi que dise le droit international, qui est à géométrie variable comme chacun sait, il serait contraire à tous les principes démocratiques de céder Mayotte aux Comores contre l'avis des Mahorais eux-mêmes. Si ceux-ci ont voté en 1974 contre l'indépendance pour ne pas tomber sous la coupe d'Ahmed Abdallah, il me paraît fort peu probable qu'ils souhaitent aujourd'hui tomber sous celle d'Azali Assoumani...

Christian (26-04-2023 14:05:29)

L'attitude des gouvernements français successifs dans cette histoire mérite sans doute de nombreuses critiques, mais que dire de celle du gouvernement comorien, qui laisse ses ressortissants partir vers Mayotte mais refuse de les reprendre ensuite ? Pour mémoire, le président actuel des Comores, le colonel Azali Assoumani, parvenu au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat en 1999, s'était engagé à instaurer une "présidence tournante" entre les différentes îles de l'archipel. Il a effectivement fait mine de se retirer en 2006, mais s'est fait réélire dans des conditions douteuses en 2016 et en 2019.

Herodote.net répond :
Dès lors que le gouvernement français se refuse à employer la force militaire, le chef comorien peut tout s'autoriser, d'autant qu'il a le soutien de la Chine et de la Russie ! Son intérêt évident est de refuser de reprendre ses ressortissants. Pourquoi ferait-il ce cadeau à la France, sinon contre une copieuse indemnité?

THEMIS (14-12-2022 11:24:55)

Je reviens sur cet article car je suis profondément triste de lire et relire ces lignes. Vraiment décalé et irréel et dirais je démagogique. Sandrine dit la vérité. Certains fonctionnaires territoriaux et Mahorais gagnent très bien leur vie, certains sont au dessus de 4000 euros .De plus les Mahorais ont des sources d'approvisionnement à des prix différents des expats...Allez y, les Mahorais sont charmants mais pas oubliés de la République et pas malheureux. Quant aux comoriens clandestins ils le sont plus et paient cher pour des bangas insalubres .creusez la vérité...
L'etat les fonctionnaires profs gendarmes policiers douaniers ne volent pas leur salaire et s'investissent beaucoup. Et vous savez aujourd'hui les occasions de plaisir sont pas si folichonnes, mais c'est une expérience humaine unique

Christian (13-12-2022 08:32:05)

On n'en finirait pas de citer les pays qui sont devenus ce qu'ils sont aujourd'hui "par accident": la Belgique et le Luxembourg dont les traités de 1831, 1839 et 1867 visaient essentiellement à garantir la neutralité pour éviter qu'ils ne tombent dans la mouvance française; Kaliningrad, enclave russe résultant du partage de la Prusse orientale entre l'URSS et la Pologne en 1945; la Gambie, ancienne colonie britannique enclavée dans le Sénégal francophone; Djibouti, ancienne colonie française coincée entre l'Erythrée, l'Ethiopie et le Somaliland; le Panama, dont la création a été suscitée par les Etats-Unis aux dépens de la Colombie qui s'opposait à la construction du canal interocéanique...

Herodote.net répond :
La Belgique et le Luxembourg existent depuis le Moyen Âge et leur indépendance n'a rien d'anormal. La Gambie est une création coloniale et son indépendance va de soi (étant anglophone, elle n'a pas vocation à être fondue dans le Sénégal). Djibouti et Panama sont des créations artificielles qui peinent à s'affirmer. Tout cela n'a rien à voir avec Mayotte qui aurait pu au choix s'intégrer aux Comores ou devenir indépendante mais n'a jamais eu vocation à devenir un département français.

Christian (13-12-2022 07:17:23)

Je conteste l'argument selon lequel l'archipel devrait former une seule entité politique parce que c'est un ensemble géographique bien identifié et/ou parce que les Mahorais seraient des Comoriens comme les autres. En effet, il existe des différences culturelles entre les quatre îles qui étaient indépendantes les unes des autres (et même rivales) avant la colonisation française. Ne parlait-on pas de l'archipel des "sultans batailleurs"? Si l'on ne devait tenir compte que de critères "purement" géographiques, la carte politique de nombreux pays insulaires devrait être modifiée: on devrait restituer les îles anglo-normandes à la France, rattacher la Corse et Malte à l'Italie, restituer une bonne partie des îles de la mer Égée à la Turquie, fusionner Haïti et la République dominicaine, restituer Sakhaline au Japon et les îles Paracels au Vietnam (liste non exhaustive). Il faudrait aussi réunifier l'Irlande et Chypre, ce qui se fera peut-être un jour, mais certainement pas sans consulter les populations concernées...

Herodote.net répond :
Reste à se demander pourquoi les Mahorais auraient vocation à se rattacher à la France, éloignée de dix mille km et dont ils se distinguent par la langue, l'Histoire, la religion, etc. Parce qu'ils ont voté en ce sens ? Non, ils ont voté en 1974 pour ne pas subir l'oppression de leurs voisins immédiats.

THEMIS (12-12-2022 15:36:18)

Je crois que l'auteur de cet article n'a pas vécu à Mayotte. Ancien haut fonctionnaire, je ne peux laisser dire que les fonctionnaires s!alcolisent et s'adonnent au tourisme sexuel. On ne peut exclure des cas,évidemment, tout comme des locaux qui vont à Madagascar pour ça,mais c'est faux et insultant. Les fonctionnaires sont certes mieux payés mais il faut accepter d'y être et c'est loin d'être simple. De plus on nous a contraint à engager dans l'administration de nombreux Mahorais sans concours et qui ont un bon salaire et une carrière assurée. En métropole il faut passer les concours !
La situation s'est dégradée à cause de l'immigration illégale, des principes de l'acquisition de la nationalité, des mineurs isolés, d'une tertiarisation de la société mahoraise qui freine la production agricole endogène et les autres activités professionnelles. En bref,il faut être dans l'administration d'état ou territoriale, où les fonctionnaires sont très très bien payés ou chez un opérateur téléphonique. Il y aurait plus à dire mais ce serait trop long....lecteurs prenez du recul et élargissez le point de vue

Sandrine (12-12-2022 09:42:57)

Je suis assez scandalisée par cet article, qui présente une vision très déconnectée des réalités de l'île. Certains passages me paraissent même insultants et résultent d'une vision lointaine et stéréotypée du 101ème département.
"Elle n'en demeure pas moins une société de type colonial, où une poignée d'« expats » (expatriés) tente de contenir des immigrants irréguliers": 3 erreurs dans une même phrase. Cela fait beaucoup Monsieur! Quelle société coloniale, lorsque l'Etat, qui a bien des tords, je le concède sur la longue durée, construit des dizaines de collèges, lycées, chaque année, et tente, en vain de courir après l'explosion démographique? La poignée d'expats dont vous parlez, sont pour la plupart les enseignants, les personnels soignants et les gendarmes, qui font ce qu'ils peuvent, dans des conditions extrêmement difficiles, pour assurer soin, éducation et sécurité (bien fragile) à la population.
Quant à la sur-rémunération dont vous parlez, elle ne concerne pas exclusivement les "expatriés", mais l'ensemble de la fonction publique, qu'elle soit d'État, hospitalière ou territoriale. Dans les faits à Mayotte, tout fonctionnaire touche une indexation de 40%, conquises lors du mouvement social de 2011, pour rattrapage de la vie chère et qui tendait à rejoindre ce qui se faisait déjà dans d'autres DOM. D'autre part, cette fonction publique s'est largement "mahorisée", et les m'zungus ("expats" venant de métropole" ne représentent qu'une minorité des classes les plus aisées de Mayotte. Et quoi que vous ayez l'air de croire, "Sun, sex and alcool" ne semblent plus suffisants à attirer à Mayotte des fonctionnaires de métropole.
Bien sûr, la corruption de la classe politique locale, qui est aussi celle qui détient une grande partie des emplois publics et des avantages qui y sont liés constitue un handicap essentiel au développement de l'île. Et si on peut qualifier l'Etat de "colonial" à Mayotte c'est dans son laxisme avec ses élites locales, les plus promptes d'ailleurs à à "recaser" les immigrés clandestins et à voter Le Pen.
Je crois vraiment Monsieur Dignat, que votre vision date de plus de 20 ans (oui j'étais déjà sur l'île à l'époque) et vous feriez mieux de venir actualiser sur le terrain vos connaissances. Je serais ravie de vous servir de guide. Et pas pour faire les bars. De toutes façons, ici, plus grand monde ne sort le soir, par peur de se faire agresser.

Herodote.net répond :
Votre phrase de conclusion nous dit tout. L'insécurité règne à Mayotte et l'on en devine la raison. L'argent déversé par l'État français dissuade les habitants de produire quoi que ce soit et convainc certains de se livrer au pillage et à la violence. C'est tout le contraire de ce qui s'est passé par exemple sur l'île Maurice : devenue indépendante, cette ancienne colonie britannique de l'océan Indien s'est prise en main et elle est devenue un foyer de prospérité.

carabène (11-12-2022 15:03:59)

Où l'auteur, Alban Dignat, nous tient un discours sur bien des points contestables et globalement insatisfaisant (maintenant, nous ressortir une version ressucée et qui date parce que les médias parlent de Mayotte...)

"Les habitants de Mayotte, que rien ne distingue de leurs voisins des autres îles" FAUX ! Mayotte ne partage que globalement avec les autres îles de l'archipel des Comores, culture, langue, religion et passé colonial...

dire le contraire revient à gommer les différences culturelles (animisme, syncrétisme plus marqués à Mayotte), de langue (le shingazidja de la Grande-Comore est incompréhensible pour les trois autres îles / quant au shibouski, pourquoi pas le russovski à y être !). Même l'histoire coloniale n'est pas la même pour ce qui est de la chronologie, du statut (Territoire ou Protectorat). Il ne reste que la religion et si elle est "contenue" à Mayotte parce qu'elle est la France, les locaux s'en félicitent, serait-ce sans exubérance, vu que l'immigration des Comores apporte aussi un intégrisme certain dans les pratiques.

" On peut y voir une aberration compte tenu de ce que l'île n'a aucune affinité avec la France. C'est une vieille terre de culture et d'Histoire comme les autres territoires d'outre-mer (Polynésie et Nouvelle-Calédonie) qui restent attachés à leur autonomie. Mayotte n'a rien de commun avec la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion qui sont une création ex-nihilo de la France et, pour cette raison, sont devenues des départements d'outre-mer..."
Parce que partir de 3000 habitants au début réduits qui plus est au statut d'esclaves illettrés, ce n'est pas partir de rien ? Vos démonstrations ne tiennent pas monsieur Dignat !

"... Sans s'embarrasser d'un débat public et démocratique, dans l'indifférence des médias et des commentateurs, le gouvernement de Nicolas Sarkozy leur ouvre la voie de la départementalisation et l'intégration pleine et entière dans la République française..."

Le dire ainsi c'est faire croire au lapin sorti du chapeau alors que Mayotte demande inlassablement le statut de département depuis 1958 au moins... En outre il serait honnête de préciser que pour le moment, la départementalisation se marque par plus de devoirs que de droits. Est-ce utile de préciser ici ainsi qu'à un autre commentaire, que le citoyen à Mayotte coûte 4700 euros à la collectivité alors que le métropolitain bénéficie de 17300 euros, soit quatre fois plus ! (certains chiffres de l'Insee ne souffrent pas l'ambigüité).


"... Ils se montrent plus attirés par les sunlights de la société de consommation que par les vieilles lunes des luttes anticoloniales..." Restons-en là car ce n'est pas ce genre de propos tout dans la subjectivité et loin de la neutralité de l'historien qui pourrait satisfaire l'attente du lecteur au fait de l'impartialité d'un avis partiel.

Jacques (11-12-2022 11:45:53)

On voit en parcourant les commentaires que l'article date de 2011, du référendum local. Le commentaire signé Jacques est sans doute et moi et il n'y a pas grand'chose à ajouter, si ce n'est que votre article était prémonitoire. Le désastre est en cours, que faire? Il n'y a plus que des solutions douloureuses.

Bernard (11-12-2022 11:23:51)

Les évènements récents à Mayotte, tout à fait prévisibles, apportent une résonnance tragique à mon commentaire de 2021. Le maintien de cette île musulmane dans le giron français par Giscard en 1974 fut une erreur particulièrement malencontreuse, sa départementalisation en 2009 par Sarkozy fut une faute très lourde, assimilable à la haute trahison. Ne rien faire aujourd'hui serait un crime. Rappelons que les Français n'ont jamais été consultés sur le rattachement de Mayotte à la France. Dès lors, les décisions prises en 1974 (maintien dans le giron français) et en 2009 (départementalisation) n'engagent pas la France, qui doit donner l'indépendance le plus tôt possible à cette île, avec retrait concomitant et immédiat de la nationalité française à tous ceux qui y sont nés, hors "expats" évidemment.

Bernard (27-04-2021 08:40:23)

Mayotte est pour la France le symbole d’une gouvernance catastrophique depuis 45 ans. 1/ immigration : elle constitue une pompe aspirante à l'invasion africaine de la métropole (Mamoudzou a ainsi la plus grande maternité de France), 2/ multiculturalisme : ses mœurs spécifiques (islam, polygamie, archaïsme socio-culturel, etc.) accentuent la balkanisation de la société française et la "plombe" , 3/ assistanat : l'activité économique y étant nulle, elle est entretenue à bout de bras par une population hexagonale déjà par ailleurs en voie de paupérisation rapide, 4/ image internationale (un comble !) : aux yeux de l'ONU et de la communauté internationale, elle maintient artificiellement la France dans la liste noire des pays régulièrement mis en accusation pour "colonialisme".

La faute majeure a été d'en faire un département, ce qui fait que sa séparation - inéluctable - d'avec la métropole n'en sera que plus rude et plus traumatisante, tant pour les Mahorais que pour la France.

LOIGNON (25-10-2019 23:44:48)

La nécropole nationale de Cuts (Oise) accueille une vingtaine de sépultures de combattants comoriens venus se battre pour la France en 1914. Comme quoi "le manque d'intérêt de la France pour l'archipel" n'a pas toujours été...

Jean Pierre (23-10-2019 23:49:15)

J'ai été pendant 2 ans de 75 à 77 à La Réunion. J'étais à cette époque pilote de Transall dans l'Armée de l'Air basé à St Denis et nous avons vécu les événements de Mayotte et de l'indépendance des Comores en direct.
Giscard avait décidé de donner l’indépendance à tout l’archipel et lorsque Mayotte a dit non, ce fut un véritable séisme au palais et du jamais vu dans les annales. Comment peut-on refuser d’être indépendant ?
Je peux confirmer que le seul argument avancé pour ce refus et que j’ai pu constater sur place en discutant avec la population, c’est que depuis la nuit des temps les mahorais constituaient une réserve inépuisable d’esclaves des 3 autres iles et en particulier de la Grande Comores. En cas d’indépendance de Mayotte ils ne se seraient pas privés de cette aubaine.
L’armée de l’Air et ses Transall a assuré pendant plusieurs années le soutien logistique de l’ile à partir de la Réunion. C’était à l’époque un petit paradis. J’ai dû y aller une bonne cinquantaine de fois en 2 ans et la particularité du trajet aérien était qu’il fallait contourner Madagascar, car nous n’avions plus le survol de l’ile (en raison des ruptures des relations diplomatiques). J’y ai même essuyé un cyclone en 77 et sauvé le Transall d’une destruction certaine.
Les Iles éparses étaient aussi des destinations fréquentes et grâce à elles la France dispose d’un espace maritime considérable dans l’océan indien.
Pour la petite histoire, en 2014 ou 2015, Hollande a voulu brader Tromelin aux mauriciens, pensant que ce confetti n’avait aucun intérêt pour nous. Heureusement on la arrêté à temps l’homme à la vespa.

BC (23-10-2019 18:34:05)

Bonjour,
Je suis toujours surprise par l’obsession du colonialisme et le francocentrise (ou euroapéanocentrisme) des articles ou des informations sur les régions d'Afrique ou de l'océan indien. Je lis volontiers Herodote.net aussi parce qu'il ne tombe pas souvent dans ce travers. Ici vous ne l'avez vraiment pas évité. Présenter les choix des Mahorais uniquement en fonction des décisions étatiques françaises est assez méprisant. S'ils ont fait le choix de la France, c'est en connaissance de cause notamment vis-à-vis de l'histoire difficile avec les Comores lié à l’esclavage. Si leur identité était vraiment comorienne, la population n'aurait tout simplement pas hésité. Les Mahorais ont fait un choix conscient entre plusieurs destins possibles et celui de rester avec la France était plus avantageux que celui des Comores. Est-ce si difficile de leur reconnaître cette intelligence? Je ne connais pas Mayotte mais ce que j'en perçois est simplement que l'histoire leur a donné raison puisque ce sont maintenant les Comoriens qui se précipitent chez eux. Si j'ai bien compris, plus personne ne réclame le rattachement aux Comores. La résolution des Nations Unies est donc lettre morte. Il est temps de sortir des raisonnements colonialistes ou postcolonialistes si souvent victimaires et donc méprisant et paternalistes pour les populations locales concernées.
Bien à vous

Jacquet (21-05-2018 11:44:41)

Les habitants de Mayotte ont opté pour la France ,certains,certes par amour du drapeau ,mais ne nous voilons pas la face ,une majorité pour notre système social
Quant à nos politiques,ils ont ouvert la boîte de Pandore et maintenant c'est le tonneau des Danaïdes pour longtemps....hélas.

Pierre (31-08-2016 16:51:23)

"transformant l'île en un camp de concentration à ciel ouvert, le plus grand du monde." De qui se moque l'auteur.
Je trouve cette terminologie choquante et inadéquate.
Encore un bobo de gauche à la plume qui crache sur la France.
Ces clandestins n'ont qu'à reprendre la mer s'ils ne sont pas contents.
Cette situation n'est pas du fait de l'Etat français.
Son seul tord est le laxisme dont il fait preuve en laissant, tout comme à Calais, la situation empirée.

Jacques (18-04-2016 13:32:19)

Merci pour cet exposé de cette situation ahurissante imposée aux français de la métropole sans consultation, ni même sans débat ni publicité en 2011, aboutissement de la politique aberrante des gouvernements successifs. Le respect de la légalité internationale de l'ONU aurait évité de tomber dans ce piège. Certes, les étendues océaniques qui entourent l'Outre-mer offrent de grandes possibilités de développement,mais l'affaiblissement économique et politique de la métropole, prisonnière de l'UE et de l'OTAN, interdit les investissements nécessaires. Des remises en cause radicales vont s'imposer tôt ou tard.

Jean-Pierre (22-07-2015 19:47:25)

Je suis surpris que vous ne fassiez mention de la raison principale qui a conduit les Mahorais à dire « non » au référendum sur l’Indépendance des Comores en 1975. Il s’agit tout simplement de la condition d’esclave dans laquelle les habitants de Mayotte ont toujours été tenus par les autres habitants des 3 autres iles des Comores (Grande Comores, Anjouan et Mohéli). Si Mayotte n’était pas resté dans le giron français, les coutumes ancestrales se seraient rapidement imposées. J’étais sur place en 1975 et ce refus de mayotte d’accéder à l’Independence a bien embarrassé Giscard qui ne l’avait pas envisagé.

Boutté (23-08-2014 11:38:31)

Mayotte ne veut plus faire partie de la "pétaudière comorienne " . En faisant de Mayotte , à 2 brasses de l' Afrique ,un Département, c'est la pétaudière que M.Sarkosy a installée chez nous . . .pour la vie éternelle . Amen ?

Dominique (23-08-2014 01:22:19)

Cet article sous des couverts historiques est xénophobe,raciste et islamophobe et nos compatriotes mahorais qui sont des Français à part entière et qui l'ont dit démocratiquement l'apprécieront sous cet angle.
Que vous le passiez ou pas,vous connaissez mon opinion.
Quand on veut tuer son chien,on dit qu'il a la rage,c'est commode pour s'en débarrasser;c'est la technique du bouc émissaire utilisé par Hitler contre les Juifs hier et repris aujourd'hui notamment contre les musulmans;pauvre France de la haine!

sopbb (22-08-2014 17:45:55)

On peut reprocher beaucoup de choses à Sarkozy mais le grand ordonnateur est VGE et les gouvernement qui ont suivi et refusé de se plier aux injonctions de l'ONU. La dépertementalisation est une catastrophe qui va nous coûter très cher….

Régis Hulot (05-04-2011 15:11:34)

Très intéressant, surtout pour ceux qui, comme moi, croyaient savoir, et en apprennent beaucoup.
Et cette phrase terrible, qui résonne comme certains l'écho de certains événements tragiques au large de la Nouvelle Zélande... "Il n'est pas interdit de penser que Mayotte, 101e département français, apparaisse dans les prochaines décennies comme le legs le plus lourd de conséquences de la présidence Sarkozy..."

PS Merci pour votre travail. On continue !

Botiou37 (04-04-2011 22:05:12)

Aidez-moi,je suis perdu! Qui a décidé que des centaines de milliers d'êtres humains devaient être français?Que m'a-t-on demandé à moi sinon de payer de ma sueur,de celle de mes enfants sinon de ma vie s'il faut défendre ce territoire attaqué par des fous ? Qui a une idée de ce genre et l'a imposée au peuple anéanti ou émerveillé ? La démocratie dans ce pays n'existe plus car le pays ne doit plus exister!Est-ce vrai? Si,étant Basque,par exemple,je souhaite avec,uniquement, d'autres Basques être indépendant de la france-qui-n'existe-plus,vous,français bon-teint, ne tirerez pas avec vos canons et laisserez le grand Président Sarkozy nous accorder,avec notre territoire volé,par exemple le 22 juillet 1795 à Bâle ,notre liberté et notre part du capital constitué par notre travail et nos vies-mêmes? Et si la Tunisie veut prendre notre place, qu'elle raison allez-vous inventer,messieurs les français, pour la lui refuser ? Qui est"aliéné"(mettre en place des structures -de pensée,aussi- et,ensuite,s'y conformer aveuglément) chez vous gentils amis français? Avec tous mes respects et ma bienséance pour ne pas être censuré.Je ne vois pas pourquoi je le serais? Adio !

Jean (25-03-2009 08:26:13)

Il y a beaucoup de territoires devenus français par accident.S'il y a erreurs dans la gestion du destin de Mayotte, elles ont été surtout commises sous Pompidou+Messmer puis Giscard+Chirac.
Il est normal que la transformation de COM en DROM soit soumise à référendum. Mais il faut faire disparaître la justice cadiale en même temps, et communiquer clairement.
Il n'y a pas de femmes voilées à Mayotte, certaines ont seulement un masque de beauté blanchâtre fait avec poudre de santal. La très forte natalité à Mayotte implique une majorité de jeunes qui sont (ou ont été) scolarisés. Ils connaissent donc le français.
La Guyane est devenue française peu de temps avant Mayotte, sous CHARLES X.Lequel a décrété que la religion catholique romaine serait religion d'Etat ! En 1905 la IIIième république n'a pas abrogé ce statut, alors qu'elle rompait le concordat de Napoléon.Qui connait cette marginalité ? L'immigration (voie terrestre) est bien plus difficile à controler en Guyane.
Les événements récents en Guadeloupe, Martinique, Guyane, qui sont des DROM, mettent en lumière l'anomalie des primes de la fonction publique, l'Etat reconnait implicitement la vie chère, mais pas pour tout le monde, et ces primes contribuent aussi à la montée des prix.

Fibiani (23-02-2009 18:02:54)

Comme d'habitude votre article est simple et concis. S'agissant du projet de référendum du 29 mai prochain, on peut légitimement se demander quelle est sa légitimité. En effet il s'agit d'une population dont la majorité ne parle pas français et a des pratiques interdites. Cet intérêt pour la départementalisation ne cacherait-il pas la recherche d'avantages matériels exclusivement ? Mais si les lois sociales devraient s'appliquer, les autres le devraient également. Par ailleurs, ce changement de statut ne constituerait-il pas un appel d'air supplémentaire pour les populations voisines, comoriennes et malgaches ?

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