La riche Italie est tout au long du Moyen Âge convoitée par les empereurs allemands titulaires du Saint Empire romain. Mais leurs prétentions se voient contestées par le pape, principal souverain italien. Aux XIIIe et XIVe siècles, les cités marchandes sont de la sorte déchirées par les conflits entre les partisans de l'empereur (le parti gibelin ou parte Ghibellina) et ses adversaires, qui ont généralement l'appui du pape (le parti guelfe ou parte Guelfa).
Le conflit est la transposition de la rivalité entre deux familles allemandes prétendant l'une et l'autre à la couronne impériale : les Guelfes (dont le nom vient d'une seigneurie souabe, Welfen) et les Hohenstaufen, dont les partisans portent le nom de Gibelins, d'après la seigneurie de Weiblingen, d'où ils sont issus. Le conflit allemand se solde par le triomphe des seconds en la personne de Frédéric II de Hohenstaufen, après que l'empereur Othon IV de Brunswick, chef des Guelfes, eut été défait par le roi de France Philippe Auguste à Bouvines (1214).
Héritier des rois normands de Sicile par sa mère Constance, Frédéric II, devenu empereur en 1220, va tenter d'étendre son autorité à la péninsule italienne. En définitive, il ne va arriver à rien d'autre qu'y introduire le virus de la guerre civile.
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