Le dictionnaire de l'Histoire

économie politique

Le mot économie vient du grec oikos (maison) et désignait à l'origine l'art de gérer sa maisonnée.

L'économie est le faisceau de règles, de coutumes et d'instruments (de la monnaie à la «titrisation» en passant par la lettre de change) qui assurent la survie des sociétés. Elle est indissociable de la géographie et de l'histoire (corporations médiévales, traite atlantique, mercantilisme, révolution industrielle, New Deal etc).

La science économique, ou plus précisément l'économie politique, consiste à analyser et expliquer le fonctionnement des échanges dans les sociétés humaines (elle n'a rien à voir avec l'économie proprement dite). Comment mieux la définir qu'à travers le titre de l'ouvrage clé de cette discipline : Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse des nations (Adam Smith, 1776) ? Elle nous permet de comprendre pourquoi telle société débouche sur la prospérité commune (par exemple les socio-démocraties scandinaves du milieu du XXe siècle) et telle autre sur l'inégalité, la misère et l'injustice (les exemples foisonnent hélas, de l'ex-Union Soviétique à l'Afrique noire).

L'économie politique a vocation à expliquer le fonctionnement des échanges, pas à les orienter, auquel cas elle se transforme en idéologie. La science économique, hélas, a souvent succombé à ce mauvais penchant, pour le malheur commun. Ce fut le cas avec les mercantilistes, au XVIIe siècle, qui recommandaient aux gouvernants de limiter les importations de produits de luxe, en premier lieu le sucre. Il en a résulté les grandes plantations dans les colonies américaines et la traite atlantique.

Plus près de nous, en encourageant la consommation à tout va, le crédit facile et la quête de profits pharamineux, les gourous de l'ultralibéralisme ont entraîné l'Occident dans une crise majeure dont il est trop tôt pour apprécier l'ampleur, et la planète dans une catastrophe écologique sans précédent de mémoire d'homme.

La seule économie politique qui vaille est celle qui, dans la lignée d'Adam Smith et des libéraux des Lumières, explore les ressorts de l'âme humaine et en déduit quelques principes simples pour en obtenir le meilleur ou du moins en écarter le pire. Parmi ces principes figure la liberté d'entreprendre, corollaire de la liberté de penser. Cette liberté peut être restreinte ou annihilée par les monopoles d'État ou, pire encore, par les oligopoles privés. On aboutit alors à ce qu'une poignée d'intervenants soumette la société toute entière à ses vues, avec les excès que l'on connaît (traite atlantique, course aux superprofits,...).

Voir : La Richesse des Nations

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