La draisienne doit son nom à son inventeur, le baron allemand von Drais. C'est un simple véhicule composé de deux roues reliées par une poutre et d'un gouvernail (guidon). Il est propulsé par le mouvement des pieds sur le sol. Sa vocation est de permettre aux piétons d'accélérer leur pas à moindre effort. C'est pourquoi, en 1818, l'année qui suit l'invention, le baron dépose à Paris un brevet où il qualifie son deux-roues du néologisme : vélocipède (du latin velox, rapide, et pes, pedis, pied).
En 1861, les mécaniciens parisiens Pierre et son fils Ernest Michaux dotent un vélocipède d'un pédalier. Désormais, le mot vélocipède ne s'applique plus qu'à ce nouveau genre d'engin, d'un principe très différent (on ne pose plus les pieds par terre). Il est encore très largement employé sous son abréviation : vélo ! Aimé et René Olivier, deux frères originaires de Lyon, industrialisent avec succès le vélocipède...
Pour obtenir le meilleur rendement possible, les fabricants n'ont de cesse d'accroître le diamètre de la roue avant. On arrive à des «grands bi» (bi étant une abréviation de bicycle) qui ont l'inconvénient d'être dangereux.
En 1880, les Anglais forgent le mot bicyclette à partir du français bicycle pour désigner un vélocipède résolument innovant, avec une chaîne qui relie le pédalier à la roue arrière et développe le rendement. On est au bout de l'évolution. Le succès de la bicyclette va croissant et dès 1903 a lieu le premier Tour de France cycliste, qui ne tardera pas à devenir l'une des épreuves sportives les plus populaires.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible