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La Déclaration de Bréda

La Déclaration de Bréda
Lorsqu'il fait cette déclaration en 1660 avec ses conseillers notamment Edward Hyde, le roi Charles II est en exil. Celle-ci est censée permettre la restauration de la monarchie en Angleterre. Charles II s'est exilé tandis que son père, le roi Charles Ier fut en 1649 décapité à la hache. 
 
C'est dans cette période de troubles qu'Oliver Cromwell sort vainqueur des royalistes, et signe l'arrêt de mort du roi Charles Ier. Puis, il prend la tête du pays en dissolvant le parlement par la force pour se faire remettre les pouvoirs en obtenant le titre de Lord-Protecteur. S'ensuit alors, une période nommé l'interrègne ou en France la République de Cromwell. 
 
A sa mort, son fils Richard Cromwell lui succède mais n'ayant pas les mêmes aptitudes que son père, il est contraint de démissionner. Le général Monck rappelle donc le parlement et avec son frère Nicolas Mock et Edward Hyde tous deux conseillers de Charles II, prépare la restauration de la monarchie. Ce qui a pour conséquence la Déclaration de Bréda qui porte le nom de la ville où elle a été rédigé dans un pays voisin de la France, il s'agit des Pays-Bas. 
 

Une considération des religions 

On peut dire, que le lien entre Charles II et la religion n'est pas négligeable. En effet, dans cette déclaration, la place de la religion est importante puisqu'il se considère dès le départ comme étant le "défenseur de la foi", on peut donc dire qu'il veut être le porte-étendard de la religion. Dans cette déclaration, on a aussi une évocation de la "divine providence" qui est un moyen par lequel Dieu gouverne toute chose dans l'univers, c'est en quelque sorte une doctrine. La Déclaration de Bréda établit donc un lien entre Charles II et la religion en mettant en avant son engagement en faveur de la réconciliation religieuse et de la protection des droits. 
 
A travers celle-ci, le roi veut mettre également fin aux persécutions religieuses qui avaient lieu pendant la République de Cromwell notamment envers les anglicans. Ceux-ci étant jugé pour avoir une liturgie (culte public et officiel instauré par une Eglise) trop Catholique. En conséquence, des églises étaient fermées et des prêtres renvoyés, de plus les Catholiques devaient faire face à des lois restrictives.  
 
Cela renforce donc, la volonté de réconciliation. Une amnistie religieuse est d'ailleurs promise pour les dissidents religieux et les puritains. Pour rappel, les puritains veulent purifier les pratiques d'une liturgie trop Catholique. La promesse d'une liberté de conscience dans la déclaration est un changement significatif, notamment en raison des différences politiques et religieuses. 
 
De nombreux maux touchent l'Angleterre. En effet, la guerre civile a divisé le pays et donc a travers cette déclaration, il y a une volonté de réconciliation nationale. Cela passe par l'instauration d'une certaine tolérance "les consciences seront libres". En réalité, cela sera tout de même assez limité, puisque des mesures plutôt contraire a cela seront prise comme le Test Act en 1673 qui discriminent les catholiques en acceptant seulement les anglicans pour des emplois publics. 
 
Ce qui transparaît de cette déclaration, c'est la volonté du roi d'instaurer un climat de respect et de non-jugement des religions. 
 

Un instrument politique 

De prime abord, on peut dire de nouveau qu'il y a une volonté de réconciliation nationale avec pour objectif la restauration de la monarchie anglaise. Cette restauration doit donc également se faire avec le parlement, Charles II fait ici appel au parlement pour le suivre dans ses décisions. C'est un point important de la Déclaration de Bréda, car cela montre que le roi est conscient que s'il veut revenir sur le trône d'Angleterre, il ne pourra le faire sans le Parlement. 
 
Charles II donne des gages de satisfaction au Parlement : "acte du parlement", "sera déterminé en parlement", cela souligne le fait qu'il veut intégrer le Parlement à son règne. Il a conscience que certains sujets doivent être débattus, discuté par le Parlement, c'est donc un engagement du roi à mieux respecter le processus parlementaire. Dans la réalité, les relations seront tout de même assez tumultueuses notamment dans le domaine religieux. 
 
En 1660, Charles II dispose de soutien au Parlement, car des parlementaires pensent que son retour serait un signe de stabilité pour le pays. 
Lors de son retour à Londres le 29 mai 1660, Charles II est accueilli par des transports de joie signe que son retour était aussi souhaité par la population. 
Mehdi Wasson

Publié ou mis à jour le : 10/11/2023 17:46:06

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