16 février 2015, L’Assemblée nationale française reconnait les animaux comme des "êtres vivants doués de sensibilité" alors qu’ils étaient jusqu’à présent considérés comme "des biens meubles". Une reconnaissance symbolique qui souligne un changement de mentalité et de comportement dans notre société à l’égard des bêtes.
Pendant le Première Guerre mondiale (1914-1918), les "animaux-soldats" : chevaux, mules, bœufs, chiens, pigeons ont combattu aux côtés des hommes sur les champs de bataille, participant activement et massivement au conflit.
En Août 1914, la France mobilise plus de 10 millions d’équidés, 100 000 chiens, 200 000 pigeons : dans tous les camps, les animaux sont enrôlés en masse dans la Grande Guerre pour porter, tracter, guetter, secourir, informer.
-Les chevaux, les ânes et les mulets pour tirer des chargements là où les voitures motorisées ne passaient pas.
- Les bœufs et chiens pour les charrettes sanitaires, ramenant les blessés vers les centres de secours
Les tranchées abritent des milliers de chiens et de chats apportés de l’arrière, de bestiaux abandonnés par des civils, d’animaux sauvages coincés au milieu du front, mais aussi des rats, des mouches, des poux et des puces et même des vers luisants.
Parfois pourchassés, souvent gardés, voire choyés, ces animaux aident les soldats à survivre dans l’enfer, à s’accrocher à la vie. Ils vivent les mêmes peurs, les mêmes souffrances et le même destin que leurs compagnons humains.
Loin de chez lui et coupé de sa famille, le soldat s’est même attaché même à ces compagnons.
Dans tous les camps et sur tous les fronts, les animaux accompagnent les soldats :
Chiens sentinelles et patrouilleurs, employés pour la surveillance, le transport, la transmission
Chiens sanitaires, ils aident les brancardiers à repérer et transporter les blessés
Les Chevaux
Dans l’artillerie à cheval, les chevaux, attelés par six, tirent les lourds canons. Au service de la logistique, ils aident au transport des troupes, au ravitaillement en munitions, à l’approvisionnement en vivres ou encore à la traction vers le front des cuisines roulantes
Les ânes et mulets
Complémentaires au cheval, les ânes et mulets sont toujours employés pour porter les paquetages, le ravitaillement et les munitions, et tirer les pièces d’artillerie.
Ils vont être de plus en plus utilisés au fil de la guerre.
Bêtes de somme idéales pour les chemins escarpés. Plus endurants, plus paisibles, plus résistants, ils mangent et boivent moins, n’expriment guère leur fatigue, et pourtant il leur arrive de porter entre le tiers et la moitié de leur poids en barils de poudre, caisses de munitions, canons en pièces détachées, barriques d’eau…
« Cet animal a contribué à faire entrer dans la légende les exploits des batteries d’artillerie de montagne. Fidèle compagnon, dont la vaillance et le pied sûr ont bien des fois permis les manœuvres les plus osées. Sa robuste constitution lui permettait de transporter des charges de plus de 150 kilos !"
Le Pigeon : Un Messager hors pair
Cette guerre fut aussi celle de 300 000 pigeons considérés comme de véritables combattants.
Malgré le développement de la téléphonie et la radio, il était fréquent que des unités militaires soient isolées ou que des messages soient envoyés rapidement sur de longues distances.
Dans ces conditions, il n'était pas du tout rare que les combattants aient recours aux pigeons voyageurs.
Dans cet objectif, ceux-ci étaient élevés et transportés vers des unités mobiles de campagne composées de camions spécialement développés et ayant pour mission de se déplacer au gré des besoins en différentes zones du front.
100.000 pigeons furent utilisés par les Anglais durant la Guerre 14-18.
-Les animaux de Compagnie : chats, Hérissons, lièvres blessé Canards, poules, oies, lapins, moutons, cochons… Et même des vers luisants utilisés par les soldats britanniques s’éclairer.
-Les animaux exotiques : chameaux, dromadaires, éléphants, zèbres …
« Pauvres bêtes, sans le moindre abri, soumises, résignées, serrées les unes contre les autres, martyres aussi de ce cataclysme sans pouvoir se plaindre et ne suscitant aucun sentiment de pitié parce que c’étaient des bêtes, comme si la souffrance n’était pas la même pour les animaux et pour les hommes ! » Louis Barthas tonnelier du Sud-ouest de la France et syndicaliste convaincu.
Au total 14 millions d'animaux sont morts pendant la grande guerre.
NE LES OUBLIONS PAS
Laurence ELMALIH
Publié ou mis à jour le : 08/11/2023 14:03:10