L'affaire Cahuzac, qui n'est pas encore entrée dans les livres d'Histoire, devrait tenir un rang très élevé dans les scandales de la République française. Elle survient alors que le gouvernement socialiste du président François Hollande peine à sortir le pays de l'ornière et ne propose rien de mieux qu'un alignement sur les injonctions allemandes («rigueur et austérité» à tous les étages).
Le ministre du budget Jérôme Cahuzac (60 ans), responsable du tour de vis fiscal, est contraint à la démission le 19 mars 2013 et avoue deux semaines plus tard avoir menti à tout le monde, y compris au Président et aux députés, sur ses comptes cachés à l'étranger.
Cette révélation apparaît à l'opinion publique comme une trahison morale et, pire encore, met en lumière l'absence d'autorité et le manque de maîtrise du président de la République. Les Français sont gagnés par l'impression que le pays n'est plus dirigé alors qu'une tornade économique menace de l'emporter. Tous les ingrédients d'une crise politique majeure sont réunis, avec, fait aggravant, de possibles répercussions sur la zone euro, elle-même déjà fortement secouée...
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