Le 21 mars 1931, les gouvernements autrichien et allemand, tous deux parfaitement démocratiques, annoncent leur intention de réaliser une union douanière entre leur deux pays. L'Autriche réclame cette union pour sauver son industrie, asphyxiée par la perte de ses débouchés dans l'ancienne Autriche-Hongrie, démantelée en 1919.
Le gouvernement français de Pierre Laval met son veto au projet dans lequel il voit l'amorce d'une union austro-allemande, proscrite par le traité de Versailles. Tirant parti de ce que la France est le seul grand pays à disposer encore d'excédents financiers, il coupe les crédits à court terme à l'Autriche pour obliger son gouvernement à reculer sur l'union douanière. Cette mesure va contribuer à la faillite de la principale banque du pays, la Kreditanstaldt Bank, et relancer la crise économique provoquée par le krach de Wall Street, deux ans plus tôt, et qui commençait tout juste à se résorber.
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